En visite au Maroc en novembre dernier, une mission du FMI avait recommandé aux autorités d’activer immédiatement le passage à la deuxième phase de déploiement du nouveau régime flexible du dirham, lancé le 15 janvier 2018.
«Nous leur avons dit que nous ne partageons pas leur point de vue», révèle le wali de Bank Al-Maghrib, qui a pris la parole, hier mardi 19 mars, lors d’un point de presse à Rabat, à l’issue de la réunion trimestrielle du Conseil de la banque centrale.
Le FMI a entamé une nouvelle mission en ce début de semaine, et tout porte à croire que leurs experts vont revenir à la charge pour inciter le Maroc à élargir la bande de fluctuation de la cotation du dirham au-delà du maximum de 5% requis à ce jour (2,5% à la hausse et à la baisse).
Cependant, la position de Abdellatif Jouahri semble d'ores et déjà tranchée sur ce sujet.
«Nous devons être convaincus que les opérateurs actifs à l’export comme à l’import, en particulier les TPME, ont assimilé la réforme», insiste le wali. Pour cela, Bank Al-Maghrib sera attentif à l’appréciation de l’ensemble des acteurs concernées, y compris les banques. Une réunion tripartite BAM-CGEM-GPBM aura lieu le 18 avril prochain, a annoncé Jouahri.
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Puis interviennent d’autres considérations, en lien avec la capacité du régime de change à absorber les chocs extérieurs exogènes et à soutenir la politique de compétitivité du gouvernement.
«Sommes nous en mesure de faire face à des chocs exogènes? Sommes-nous en mesure de satisfaire les prérequis qui nous permettent d’éviter les aberrations enregistrées en 2017 à cause d’une mal-compréhension de la réforme?», s’interroge le wali, qui doit recevoir une délégation de la mission du FMI, dans les jours qui viennent.
Une chose est sûre, dit-il, la deuxième étape sera franchie en toute transparence, en empruntant le même parcours que celui précédant le lancement du nouveau régime, à savoir celui privilégiant l’information, la formation et une nécessaire démarche participative.