Durement touchés par les restrictions liées à la crise sanitaire, les professionnels du secteur du transport touristique à Marrakech ont observé, ce matin, un sit-in sur l’avenue Mohammed VI, à l’initiative du Syndicat nationale du transport touristique au Maroc (SNTTM).
Ce mouvement de protestation vise à attirer l’attention des autorités et de l’opinion publique sur les grandes difficultés financières auxquelles sont confrontés les professionnels de ce secteur depuis le début de la crise sanitaire. Ils appellent ainsi l’Etat à sauver les entreprises concernées et à trouver des solutions "radicales" afin d'éviter leur faillite.
L’une des principales revendications portées par les grévistes est le report des échéances des crédits bancaires. Le SNTTM déplore en effet que les banques et les sociétés de leasing multiplient les procédures judiciaires et les saisies de véhicules à l’encontre des professionnels qui sont dans l’incapacité de rembourser les prêts octroyés.
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Les grévistes, qui rappellent que leur activité est à l’arrêt depuis plus de 15 mois et que leurs revenus ont fondu comme neige au soleil, demandent l’arrêt immédiat de ces procédures judiciaires.
Par ailleurs, les récentes mesures restrictives prises par le gouvernement pour endiguer la flambée des cas de contamination au Covid-19, en particulier les interdictions de déplacements, aggravent davantage la situation de ces professionnels qui ont besoin d’une autorisation pour se déplacer.
Une étude récente de la Fédération nationale des transporteurs touristiques avait indiqué que le transport touristique qui compte 1.450 entreprises disposant de 9.165 véhicules croule sous le poids de l’endettement. Ce dernier s’élèverait à plus de 1,8 milliard de dirhams.