Devant les membres de la commission des finances à la Chambre des représentants, ce lundi 28 septembre, le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, a dressé un tableau actualisé de la situation économique nationale. Cette rencontre, qui poursuit toujours ses travaux alors que nous mettons en ligne, est consacrée à l'examen de l'état d'avancement du budget 2020 ainsi que le cadre général de préparation du PLF 2021.
La succession de deux années de sécheresse, conjuguée aux effets de la pandémie, a poussé le gouvernement à revoir ses projections au titre de l’année 2020.
En effet, le PIB devrait afficher une croissance négative cette année, se portant à -5,8%, en lien avec la chute de la valeur ajoutée des secteurs du tourisme (-50% contre une prévision de -27%, la saison estivale n’ayant pas été à la hauteur des attentes du gouvernement).
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L’argentier du Royaume évoque également une décrue de la valeur ajoutée des secteurs du transport (-12%) et du transport aérien (-9%).
Sachant que la version initiale du projet de loi de finances 2020 tablait sur une croissance positive du PIB (3,7%), l’année devrait donc se solder par un décalage de PIB de l’ordre de 10%, ce qui équivaut à un manque à gagner de pas moins de 100 milliards de dirhams.
La pandémie entraîne aussi une aggravation du taux de chômage. Celui-ci, actuellement situé à 12,3%, devrait dépasser le seuil de 13% d’ici la fin de l’année. Chaque jour, le Maroc perd 10.000 emplois à cause du Covid-19, a fait savoir l’argentier du Royaume.