L’opération d’indemnisation des salariés mis en chômage à cause du Covid-19 a-t-elle été entachée de fraudes et d’irrégularités? C’est ce qu’avait laissé entendre le ministre du Travail, provoquant ainsi l’ire des membres de la CGEM.
Mercredi 15 avril 2020, lors de son passage devant la commission parlementaire des secteurs sociaux, le ministre du Travail n’a pu cacher son étonnement face au nombre d’écoles privées ayant inscrit leur personnel sur le portail Covid de la CNSS, plus de 48.000, dont «la plupart avaient déjà encaissé les frais de scolarité début mars».
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Se sentant visée par ces propos, la CGEM réclame des excuses et demande au ministre du Travail de retirer ces propos. «Nous rejetons complètement ces accusations qui portent préjudice à la crédibilité des entreprises et qui nuisent à leur image auprès de l’opinion publique. Vous avez accusé les entrepreneurs de fraude, alors qu’il s’agit de fausses interprétations induites par le flou entretenu dans la circulaire de la CNSS, surtout en l’absence d’une définition précise des critères d’éligibilité et du concept d’entreprise impactée par le Covid-19», a lancé le chef du groupe parlementaire de la CGEM, Abdelilah Hifdi, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, ce mardi 5 mai 2020, en s’adressant au ministre du Travail, Mohamed Amekraz.