Au Maroc, comme partout ailleurs, le marché du recrutement a été frappé de plein fouet par la crise du Covid-19. Plusieurs secteurs ont vu leurs activités gelées pendant plusieurs mois, avant qu'il ne puissent les reprendre progressivement au cours de ces toutes dernières semaines.
Les plans de licenciement se sont multipliés dans certaines structures nationales, dont, fait inédit, à Royal Air Maroc même, pourtant connue jusqu'ici pour la stabilité des emplois qu'elle pourvoit. Fortement médiatisés, ces politiques menées dans les ressources humaines de nombreuses compagnies inquiètent sérieusement les Marocaines et les Marocains, et tout particulièrement les jeunes diplômés qui, auparavant, avaient plus de chances de se faire embaucher.
Pour certains, la crainte est de perdre leur emploi et passer des mois, voire des années, à rechercher de nouvelles opportunités, lesquelles, peut être, ne viendront jamais.
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Pour d’autres, qui se trouvent encore sur les bancs de l’université ou des écoles d'enseignement supérieur, l’avenir s’annonce morose et le chômage leur paraît inévitable.
Afin d’approcher au plus près les questions touchant à ces problématiques, Le360 est allé à la rencontre de Naim Bentaleb, co-fondateur et Managing Partner d’Xpertize Africa, l’un des acteurs majeurs en ressources humaines au Maroc et dans d'autres pays d'Afrique.
De par son expérience, Naim Bentaleb se fait rassurant sur la situation actuelle du marché du recrutement au Maroc, lequel est plus ou moins calme à cause de la saison estivale, mais qui reprend déjà dans certains secteurs, dont celui de la restauration.
Concernant les nouveaux lauréats, Naim Bentaleb leur conseille de faire preuve d'agilité, de flexibilité vis-à-vis des contrats qui leur seront proposés, d'être à même d'accepter une certaine mobilité géographique et surtout d'opter, dans un premier temps, pour des stages et des contrats à durée déterminée, en attendant des jours meilleurs.
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Pour cet expert en ressources humaines, l’avenir reposera une digitalisation accrue de l'activité économique du pays, tout en maintenant les contacts humains, ainsi que sur la résilience dont sauront faire preuve aussi bien les cadres et que les entreprises, devant un monde devenu de plus en plus imprévisible, où l’adaptation est aujourd'hui, plus que jamais, l'unique planche de salut.
