Malgré un contexte national peu favorable, le groupe Banque centrale populaire a pu tirer son épingle du jeu avec des indicateurs d’activités en hausse. Comme l’a rappelé le PDG du groupe lors de la présentation ce jeudi 23 mars, des résultats de l’exercice 2016, les banques de la place ont dû composer l’année dernière avec une décélération de la marge d’intermédiation, un des principaux contributeurs à la valeur ajoutée des banques.
Une situation que Mohamed Benchaâboun explique par deux principaux facteurs: le premier est lié à la baisse de la demande constatée pendant neuf mois, quasiment, sur les douze de l’exercice sortant. Celle-ci serait une conséquence du ralentissement de la croissance économique constaté l’an dernier. Le second facteur expliquant la décélération des marges d’intermédiation est lié aux taux qui se sont inscrits en baisse, impactés par les bas niveaux des taux des bons de trésor sur lesquels ils sont indexés.
Malgré cela, le groupe BCP est parvenu à faire croître son produit net bancaire (PNB) de 310 millions de DH, tirant profit du bon comportement des activités de marché et de celles de la banque à l’international. Sur ce dernier volet, Mohamed Benchaâboun précise qu’à l’exception du Mali et du Burkina Faso qui connaissent un contexte particulier, la croissance de l’encours des financements de la banque dans les pays africains où elle est présente a enregistré une croissance moyenne de 15%.
Pour ce qui est de la gestion des risques, le groupe a une nouvelle fois fait preuve d’efforts considérables en matière de provisionnement, avec un coût du risque qui a atteint les 3,3 milliards de DH à fin 2016. Comme l’explique le PDG, BCP a également constitué une provision supplémentaire pour risques généraux d’un montant de 317 millions de DH pour porter l’encours de ce poste à 2,7 milliards de DH.
Il faut par ailleurs souligner que lors de la présentation des résultats 2016, le top management du groupe a dévoilé le nom de sa banque participative: Al Yousr.