Au-delà de la présentation classique du projet de loi de finances 2015, l’échange entre Mohammed Boussaid et les journalistes durant la conférence de presse, tenue ce matin au ministère, a été l’occasion d’aborder des sujets sensibles. La caméra de Le360 était braquée sur le staff ministériel et n’a pas raté une miette des déclarations importantes. Compte rendu en trois actes.
Avoirs extérieurs : «2 milliards de déclarations»
Les déclarations réalisées par les Marocains détenant des avoirs à l’étranger dans le cadre de l’amnistie des changes ont atteint jusque-là 2 milliards de dirhams. Plus de la moitié de ces déclarations ont concerné des comptes en devises alors qu’un peu plus du tiers ont trait à des biens immobiliers et le reste concerne des valeurs mobilières. Sur la base de cette répartition, l’Etat a donc récolté jusque-là dans le cadre de la contribution libératoire quelque 150 millions de dirhams. On reste bien loin des 5 milliards de déclarations annoncés en début d’année…
Radiation de la CGI: «C’est pour protéger les petits porteurs»
Le cas de la Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la CDG, qui se trouve au cœur d’un imbroglio politico judiciaire a été évoqué par le ministre des Finances. Surtout qu’il a pris le microcosme financier de court en demandant son retrait de la Bourse des valeurs de Casablanca. Décision que le conseil d’administration de la CGI a validée et qu’il devra concrétiser en lançant prochainement une offre aux petits porteurs qui détiennent des actions de cette valeur suspendue de cotation depuis deux semaines.
TVA sur le thé: «C’est à l’avantage du consommateur! »
Mohamed Boussaid s’est également expliqué au sujet de la hausse de la TVA qui a touché certains produits alimentaires. Il s’est particulièrement attardé sur le cas du thé expliquant que le passage du taux de TVA de 14 à 20% est largement compensé par une baisse drastique des droits de douane. Une baisse des frais douaniers qui est beaucoup plus importante pour le cas du thé en vrac et ce, dans l’objectif d’encourager une production locale.