Devant les membres de la commission des finances de la première Chambre, le wali de Bank Al-Maghrib, avec le franc-parler qui le caractérise, a lancé une pique au patronat marocain (à partir de 1 heure et 44 minutes sur la vidéo ci-dessous).
Selon Abdellatif Jouahri, le secteur privé marocain ne doit pas être «un mur des lamentations». Une expression qui fait référence à la propension de certains chefs d'entreprise à se plaindre de manière excessive des difficultés qu’ils traversent et à réclamer des aides, notamment sur le plan fiscal, au gouvernement. «Le secteur privé doit se réveiller», a expliqué le Wali.
Face aux élus de la nation, le gouverneur a insisté sur la nécessité de «tirer les leçons» de cette crise sans précédent, pour «améliorer notre système de santé, réduire les fragilités économiques de la population, intégrer l’informel, régler le problème de la faiblesse du tissu productif et la prédominance du cash dans l’activité économique».
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Pour renforcer la résilience du Maroc face aux crises, «nous devons sortir de la logique de sapeur-pompier. Nous devons revoir notre structure économique et sociale pour donner de l’immunité à notre économie et à notre société», a-t-il affirmé.
Le wali a appelé toutes les parties prenantes, gouvernement, parlement, entreprises publiques, secteur privé, etc., à redoubler d’efforts pour «rétablir la confiance, le lien social, et le vivre-ensemble». Si ces conditions sont réunies, «nous serons parmi les pays émergents», a-t-il conclu.