Entreprises en arrêt d'activité depuis plus de sept mois, chauffeurs sans travail, véhicules immobilisés sur les parkings: le secteur du transport touristique à Marrakech est en fâcheuse posture.
Alors qu'un premier groupe de touristes étrangers a atterri le weekend dernier à l’aéroport Marrakech Menara, Lahcen Koujout, vice-président du syndicat du transport touristique, estime que cela n’est pas suffisant.
“Nous avons déjà protesté pour faire entendre notre voix. Le gros problème auquel nous faisons face aujourd'hui est posé par les banques. Certes, on a eu un report des échéances de crédit, mais il faut que ça soit sans intérêts”, déclare-t-il.
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“Notre secteur est complètement à l'arrêt. Marrakech compte 375 sociétés qui sont toujours inactives”, ajoute-t-il.
Interrogé par Le360, Youssef Oussou, propriétaire d’une société de transport touristique, explique pour sa part que la reprise du secteur dépend de l'ouverture des frontières. “Nous demandons aux autorités de faciliter l'entrée des touristes pour sauver ce qui reste de la saison”.
Tout comme les propriétaires, les employés sont touchés par la crise. Les chauffeurs en particulier, notamment ceux qui ne sont pas déclarés. C'est ce qu'explique Mohamed Kabouss. “Plusieurs chauffeurs souffrent, car nous vivons directement du tourisme. Moi au moins, je reçois l'indemnité CNSS qui me permet de payer mes charges, ce n'est malheureusement pas le cas pour d'autres”.