Le gouvernement a mis en place de nouvelles mesures restrictives prolongeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 janvier et interdisant les fêtes ainsi que les rassemblements publics et privés à Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger. Ces mesures destinées à limiter la propagation de la pandémie ,qui ne faiblit pas, ont porté un grand coup au secteur hôtelier dans ces agglomérations.
Deuxième ville touristique du Maroc après Marrakech, Agadir a beaucoup souffert de la pandémie. Les activités liées au tourisme en ont pâti. Et l’interdiction des fêtes de fin d’année a accentué le malaise des professionnels du secteur.
«Le mois de décembre constitue souvent une grande aubaine pour les hôteliers de la ville. Mais l’interdiction des fêtes de fin d’année ce mois-ci aura des conséquences désastreuses sur les professionnels du secteur», observe Latifa Jouaâ, présidente de l’Association de l'industrie hôtelière d'Agadir.
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Après l’annonce du renforcement des mesures de restrictions, les réservations ont été annulées. Les touristes marocains et étrangers brilleront cette année par leur absence. «Mais nous comprenons les raisons de cette interdiction, vu la persistance de la pandémie», déclare, amer, mais résigné, Larbi Idbou Said, responsable d’une unité hôtelière.
Selon notre interlocuteur, le taux d’occupation des unités hôtelières ne dépasse pas les 10%. «Ce qui ramène le chiffre d’affaires à son plus bas niveau. Le secteur traverse une situation catastrophique», souligne-t-il.
Pour la présidente de l’Association de l'industrie hôtelière d'Agadir, une telle situation est «invivable». «Nous souhaitons que les autorités allègent les mesures de restrictions et nous promettons de faire le nécessaire pour le respect des mesures barrières et des consignes sanitaires», plaide-t-elle.