“2021 sera-t-elle vraiment l’année de la relance?” Telle est la question que pose l’hebdomadaire La Vie Éco. Une question légitime, qui est sur les lèvres des opérateurs économiques du privé et du public, ainsi que de la communauté des affaires, tous exaspérés par le manque de visibilité qui a marqué l’année 2020. 2021 sera-t-elle donc l’année espérée de la reprise?
La réponse est d’abord d’ordre macroéconomique. Selon l’hebdomadaire, les perspectives économiques mondiales, établies par les différents organismes internationaux –notamment le FMI, l’OCDE, la Commission Européenne et la Banque Mondiale– prévoient une reprise de la croissance et un rattrapage au niveau de la création de richesse en 2021.
Concernant ces projections, une croissance moyenne de 3,5 à 4% semble la plus réaliste au vu du contexte actuel, couplé au temps que la reprise nécessitera pour s’installer de manière vigoureuse. Conséquence: le Haut-Commissariat au plan (HCP) annonce que les perspectives présentées dans son budget exploratoire 2021 seront modifiées lors de l’élaboration du budget économique prévisionnel 2021, qui sera publié courant janvier.
Si l’on s’intéresse aux secteurs productifs, La Vie Éco explique que l’agriculture nourrit de grands espoirs chez les opérateurs du primaire. D’autant que la campagne semble prometteuse, grâce aux précipitations d’octobre et décembre qui ont également redonné confiance.
Ainsi, selon les projections officielles, le secteur primaire devrait connaître une hausse de l’ordre de 9,1% en 2021 au lieu d’une baisse de 5,7% attendue en 2020. Les prévisions pour l’année 2021 sont basées sur la réalisation d’une production moyenne durant la campagne agricole 2020/2021.
Quid alors des activités non agricoles? L’hebdomadaire relève que les performances s’améliorent, notamment dans le secteur secondaire. Les industries, toutes branches confondues, renvoient en effet de bons signaux.
La Vie Éco soutient, à ce propos, que cette tendance sera consolidée avec les mesures annoncées dans le Plan de relance de l’industrie 2021-2023. Les industriels, eux, attendent le déploiement des Fonds sectoriels du Fonds stratégique Mohammed VI.
L’hebdomadaire rapporte, en outre, les prévisions du HCP. D’après cet organisme, les activités du secteur secondaire devraient dégager une valeur ajoutée en légère amélioration de 4,6% en 2021 contre un repli de 7% une année auparavant, profitant du bon comportement des activités minières, des industries chimiques et para-chimiques et agroalimentaires. Ce comportement s’explique, selon la même source, par l’amélioration attendue de la demande extérieure adressée à ces filières.
Le secteur du BTP devrait connaître une légère reprise. Idem pour les secteurs du commerce et des services qui devraient enregistrer une croissance timide: pas plus de 3% selon le HCP en 2021, au lieu d’une baisse de 4,5% en 2020.