La mise en garde de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) intervient suite à la publication, le 17 juin dernier, de la circulaire appelant à respecter les dispositions législatives et réglementaires relatives à la vente des médicaments aux cliniques privées et aux établissements assimilés.
«Face aux violations multiples et répétées qui touchent notre monopole, nous vous exhortons de bien vouloir faire appliquer la loi», peut-on lire dans la lettre signée par le président de la CSPM, Mohamed Lahbabi. Ce dernier appelle le ministère de tutelle à multiplier les inspections auprès des cliniques qui détiennent les médicaments avec vignette Prix public de vente (PPV).
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Ces cliniques, alerte Lahbabi, s'approvisionnent illégalement en médicaments avec vignette PPV au lieu du Prix hospitalier (PH) auprès des laboratoires, avant de les revendre aux citoyens au prix public de vente. «Elles bénéficient ainsi de la même marge que celle revenant aux pharmaciens d’officine. Ces cliniques qui achètent de grandes quantités de médicaments ont souvent droit à des unités gratuites, ce qui augmente encore plus leur marge», ajoute la même source.
Tout en rappelant que le prix public de vente ne peut ni être diminué ni être augmenté et que toute variation relèverait du pénal, la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc soulève le caractère «frauduleux» de certaines pratiques chez les cliniques. «Non seulement ces cliniques ne paient pas leurs impôts sur le bénéfice réalisé à la vente de ces médicaments, mais elles comptabilisent ces médicaments dans la rubrique des charges», poursuit la lettre de la CSPM.