Nul doute que la visite du premier ministre français est politique. Elle intervient une année après que Rabat et Paris ont décidé, d'un commun accord, de tourner la page d’un an de brouille diplomatique, à la faveur d’une normalisation politique appelée des vœux des deux alliés historiques. Mais au-delà de son aspect politique, cette visite revêt une dimension hautement économique, comme le souligne Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce jeudi 9 avril. «Valls au Maroc pour faire le point avec son homologue marocain, Abdelilah Benkirane, sur les préparatifs du Forum franco-marocain, prévu en mai prochain à Paris», révèle le quotidien, en annonçant que ce Forum, placé sous la présidence des deux chefs de l’Exécutif, sera marqué par une forte participation des représentants des confédérations patronales des deux pays, en l’occurrence la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF).
«Le lobby économique français compte beaucoup sur ce Forum pour renforcer sa présence au Maroc», indique Akhbar Al Yaoum, en précisant que le gel de la coopération franco-marocaine, durant l’année dernière, avait profité plutôt à l’Espagne, en rivalité avec l’Hexagone sur les opportunités d’affaires offertes par le royaume du Maroc.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la visite, annoncée en début de la semaine prochaine à Rabat, du ministre français des Finances, Michel Sapin.