«Triste nouvelle à l’heure où la relance industrielle est d’actualité : Union Cérame est en liquidation judicaire». Le ton est donné par L’Economiste du 16 mars qui a choisi de revenir sur l’histoire de la débâcle que vit cette entreprise qui représentait, dans un temps révolu, un fleuron de l’industrie marocaine. «Union Cérame était en cessation d’activité depuis quelques années déjà», explique le quotidien qui précise que le Tribunal de commerce de Casablanca a prononcé son verdict le 5 février dernier.
L’article fait un inventaire détaillé des avoirs de cette société qui risquent d’être vendus aux enchères si aucun repreneur ne se manifeste comme le souhaite le syndic de la liquidation judiciaire. Et visiblement, il y a de quoi faire: Un foncier estimé à 5 millions de dirhams, du matériel et outillage pour une dizaine de millions de dirhams, mais surtout une participation dans la filiale d’une société française assez saine.
L’Economiste a choisi d’orienter son papier sous forme d’annonce légale de vente. Pourtant cette faillite d’Union cérame est assez emblématique de toutes les difficultés que vit le secteur de la céramique au Maroc. Confronté à une concurrence mondiale, ce tissu industriel se retrouve de moins en moins compétitif. Les pouvoirs publics ont, à maintes reprises, essayé de lui assurer des protections tarifaires mais force est de constater qu’elles sont restées insuffisantes pour contrer l’invasion des produits importés. D'ailleurs si les repreneurs potentiels d'Union cérrame ne se bousculent pas au portillon, c'est que très peu d'investisseurs croient désormais dans ce secteur.
