Le Maroc renouera en 2020 avec le «Hedging». Face à une éventuelle montée des prix en raison des tensions au Moyen Orient, le Maroc préfère jouer la prudence en souscrivant de nouveau une assurance internationale. C’est ce qui ressort, en tout cas, de la nouvelle note d’orientation du PLF 2020 qui vient d’être publiée et dont le quotidien Aujourd’hui le Maroc dévoile les grandes lignes, dans son édition du 15 août.
Cette note d’orientation annonce une enveloppe budgétaire consacrée à la Caisse de compensation de l’ordre à 13,6 milliards de dirhams pour l’année prochaine, avec le recours «à une assurance face à une éventuelle hausse importante des prix à l’international». Il faut dire que le projet de loi de Finances 2020 sera élaboré sur la base de l’hypothèse d’un prix du gaz butane à 350 dollars la tonne, d’une récolte céréalière moyenne (70 millions de quintaux), avec pour objectif un taux de croissance de 3,7%.
L’Exécutif affirme en outre que «l’élaboration des propositions relatives au PLF 2020 doit tenir compte d’une panoplie de mesures en droite ligne des efforts déployés par le Maroc afin de préserver ses équilibres économiques». Dans ce sens, les différents départements ont été appelés à se conformer à un certain nombre d’orientations lors de l’élaboration de leurs propositions au titre du PLF 2020, à savoir la maîtrise des dépenses, le recours à un financement innovant, ou encore la mise en œuvre des différentes réformes. Le PLF sera sous le signe de la rationalisation des dépenses, sachant qu’il a déjà été procédé à la fixation des enveloppes budgétaires maximales pour chaque département ou institution, portant sur les dépenses de matériel et d’investissements. Ces derniers sont d’ailleurs invités à soumettre leurs propositions avant le 30 août 2019.
La note d’orientation souligne que les propositions doivent prendre en compte la nécessité de maîtriser les dépenses des fonctionnaires à travers la rationalisation des propositions relatives à la création des postes budgétaires en les limitant aux besoins de base à même de garantir l’amélioration de la qualité des services rendus aux citoyens, tout en œuvrant à tirer le meilleur des capacités en matière de redéploiement des postes budgétaires pour couvrir le déficit réel aux niveaux spatial et sectoriel.