Le président du groupe immobilier Bab Darna, Mohamed El Ouardi, a été arrêté, jeudi dernier, 21 novembre 2019, alors qu’il s’apprêtait à quitter l’aéroport Mohammed V. La liste de pointage des services de police aurait alors révélé qu’il était recherché pour l'émission de chèques sans provision.
L’affaire a connu une tout autre tournure à son arrivée au commissariat du boulevard Ghandi, à Casablanca, où le promoteur immobilier s'est retrouvé sous les huées d'une vingtaine de personnes, qui se sont présentées comme étant des victimes d’une «arnaque» orchestrée par le groupe Bab Darna qu'il dirige.
Le lendemain, des dizaines d’autres victimes se sont dirigées vers le siège de la Préfecture de police, sur le boulevard Zerktouni, à Casablanca, afin de déposer à leur tour une plainte contre ce promoteur immobilier.
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Liés à Bab Darna par des contrats de réservation, plusieurs de ces victimes affirment avoir avancé plus de la moitié des sommes convenues pour l’achat de leur(s) bien(s) immobilier(s), avant de découvrir que le terrain sur lequel devrait être bâti le projet n’appartenait même pas au groupe Bab Darna. D’autres projets accusent un retard manifeste par rapport au planning initialement prévu et promis par le promoteur.
Le groupe Bab Darna a initié plusieurs projets (des lots de terrain, des appartements de moyen et de haut standing, des villas, des logements économiques) entre autres à Casablanca, mais aussi à Dar Bouazza, à Tamaris, à Deroua, à Settat, à Mohammedia, à Ouarzazate, à Agadir, à Marrakech et à Oualidia. On estime à près de 800 personnes le nombre des réservataires lésés dans le cadre de cette affaire qui, décidément, ne fait que commencer.