Les non-diplômés seront enfin pris en compte dans les initiatives d’emploi. C’est ce que révèle le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 12 novembre, en précisant que le projet de loi de Finances 2025 prévoit l’élargissement des programmes actifs de l’emploi, tel le contrat d’insertion Idmaj, aux non-diplômés. «Par ailleurs, le programme d’amélioration de l’employabilité Taehil sera revu pour inclure cette catégorie», peut-on lire.
Le nombre de non-diplômés est actuellement estimé à près d’un million. Cependant, le dispositif ne pourra pas cibler toute cette population. Le ministère de tutelle adopte une démarche progressive pour réduire le nombre de non-diplômés.
Ainsi, pour la première année, 212.500 jeunes bénéficieront de ces mesures. Jusqu’à présent, ils étaient exclus des différents dispositifs d’emploi, qui étaient réservés uniquement aux diplômés.
«Nous avons supprimé la condition de diplôme et constitué une base de données des entreprises prêtes à recruter des stagiaires via le programme Idmaj, qui prévoit l’exonération de l’impôt sur le revenu et des cotisations CNSS pour un salaire plafonné à 6.000 dirhams, avec la prise en charge par l’État de l’AMO. Cela n’était pas possible auparavant», souligne Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, cité par L’Economiste. D’autres dispositions seront incluses dans la feuille de route qui sera prochainement adoptée par le gouvernement.
Pour assurer l’insertion professionnelle des NEET, un autre dispositif vient renforcer l’offre gouvernementale: la formation par apprentissage. Il s’agit d’une formation duale, avec 20% de théorie et 80% de pratique. Historiquement, ce mode de formation concernait des secteurs tels que l’agriculture, l’hôtellerie, l’artisanat et la pêche.
«La durée de la formation est généralement fixée à un an, au terme duquel le jeune devrait être en mesure de travailler dans l’un des secteurs ciblés. Cette nouvelle offre d’emploi est appelée à s’élargir en nombre et en secteurs pour atteindre 100.000 personnes par an, contre 25.000 apprentis actuellement», ajoute le quotidien.
Pour développer l’emploi, le gouvernement souhaite soutenir les PME et les TPE, qui représentent 95% du tissu économique et plus de 50% des emplois. Pour y parvenir, il compte accélérer l’adoption du décret relatif à la charte d’investissement dédiée aux TPME. Le montant de l’aide à l’investissement consacré à cette catégorie d’entreprises a été fixé à 12 milliards de dirhams par la loi de Finances 2025.