"Un million de cartables": les arriérés s’accumulent

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Revue de presseKiosque360. L’opération «Un million de cartables» semble encore une fois compromise. Les libraires réclament le paiement de l'intégralité des arriérés de 400 millions DH. L’Etat, quant à lui, ne leur promet que 30 à 40% de la créance.

Le 29/06/2016 à 02h15

L'opération «un million de cartables» pourrait bien ne pas avoir lieu. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que «les libraires brandissent la menace de boycotter l'édition 2016-2017 si l'Education nationale ne leur règle pas l'intégralité des 400 millions de DH d'arriérés». Selon le journal, les professionnels auraient reçu la promesse de percevoir 30 à 40% de ce total. Il n’empêche que les opérateurs qui se disent prêts à participer au programme exigent le paiement de la totalité de la créance avant la rentrée scolaire. Il faut dire que l’ardoise du ministère en la matière est de plus en plus salée. «Les Académies régionales enregistrent 7,6 milliards DH d'impayés à fin 2015», rappelle le journal.

La menace de boycott de l’opération ne date pas d’aujourd’hui. Les opérateurs sont, depuis le début de l’année, confrontés aux relances de leurs fournisseurs. Ils sont aujourd’hui au bord de l’asphyxie.

L'opération «un million de cartables», qui est décentralisée depuis 2008, se fait par le biais des directeurs des établissements, des délégations régionales et des académies qui passent les commandes auprès des libraires pour la distribution de cartables, de fournitures scolaires, de manuels et de livres aux élèves des enseignements primaire et collégial. Pour la rentrée scolaire 2014-2015, le nombre de bénéficiaires a atteint 3,914 millions d'élèves contre 3,906 une année plus tôt. Il s'est établi à 3,91 millions d'élèves au cours de la rentrée 2015-2016.

Un Fonds d’appui à la cohésion sociale a débloqué 200 millions DH au profit de ce programme en 2014 et 100 millions au titre de l’année 2015. «Le financement de cette initiative s'appuie aussi sur du sponsoring, mais celui-ci aurait fait défaut». 

Par Rachid Al Arbi
Le 29/06/2016 à 02h15