Et si une deuxième compagnie maritime nationale était dans les starting-blocks? Tout porte à le croire, annonce l'Economiste dans son édition du 17 mai. Une nouvelle entité, fruit de l'union d'un opérateur financier et d'un armateur grec, est prête à entrer en service. Il s'agirait, selon les premières indiscrétions, d'une grande banque de la place, qui “souffre” des lourdes ardoises laissées par l'affaire Comarit-Comanav. La banque en question souhaite donc profiter des licences de navigation sur le détroit de l'opérateur moribond, afin de rentrer dans ses frais.
L'accord entre les deux parties, la banque et l'armateur, aurait déjà été scellé, et l'annonce officielle ne saurait tarder. La société, qui a achevé le recrutement du personnel, est même prête à naviguer, grâce à la flotte de ferrys dont disposerait l'associé grec, selon les opérateurs du secteur maritime. Une véritable manne à la veille du démarrage de l'opération Marhaba et du lancement du plan de flotte définitif.
Depuis le naufrage du champion national Comarit-Comanav, suivi de celui de l'IMTC, plusieurs tentatives de relance du pavillon national ont été effectuées. Les autorités de tutelle ont même lancé divers appels à manifestation d'intérêt pour attirer des investisseurs nationaux, avec un succès mitigé. Ce fut le cas de Navline, compagnie marocaine qui n'est restée en service que trois mois, l'été dernier, avant de suspendre ses activités. Cette dernière exploite actuellement plusieurs lignes à partir de TangerMed vers Algésiras et Tanger-ville vers Tarifa. Elle vient d'ailleurs d'ajouter plusieurs bateaux à sa flotte.