Difficile à croire, et pourtant... Des investissements colossaux sont entrepris par le Maroc dans le domaine des transports en commun. Pour les plus sceptiques, le constat est émis par le cabinet britannique d'intelligence économique, soit l'“Oxford Business Group”, dans l'une de ses dernières publications selon laquelle “une série de projets dans le domaine des transports en commun vient se placer en tête des efforts déployés par le Maroc afin d'améliorer la connectivité et de réduire les embouteillages dont souffre le pays”. Des efforts qui s'inscrivent aussi dans la nécessité de répondre aux nouveaux besoins créés par l'urbanisation rapide du pays, précise Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 5 avril, puisque 60% des Marocains vivent désormais en ville.
Bonne nouvelle pour les Casablancais: c'est la ville blanche qui devrait être l'une des premières à bénéficier de tous ces efforts, notamment grâce au Plan de développement stratégique de Casablanca 2015-2020. Parmi les projets prévus: une nouvelle ligne de tramway, des aménagements routiers, des voies de contournement et un tunnel. En parallèle, 27 milliards de DH ont été mis de côté pour des projets destinés à améliorer la mobilité, sur les 33,6 milliards de DH de budget global du plan quinquennal.
Concernant la deuxième ligne de tramway, censée desservir 33 nouvelles stations sur une distance de 22,5 km et dont le chantier devrait démarrer en mai pour se terminer en 2018, elle devrait coûter 4,2 milliards de DH. Une partie sera financée par l'Etat à hauteur de 1,7 milliard de DH, le reste étant financé par le gouvernement régional de Casa-Settat et la commune urbaine de Casablanca.
Le réseau routier à Casablanca va, quant à lui, se voir assigner une somme de 3 milliards de DH pour la rénovation d'au moins 32 km de routes à Casablanca. Sans compter que la ville a déjà installé 760 caméras de vidéosurveillance pour permettre aux autorités compétentes de réguler la circulation et enregistrer les accidents. Enfin, il est aussi prévu de construire deux voies de contournement (l'une à Sidi Maarouf, l'autre dans le sud-est de la ville) et un tunnel, afin de réduire les embouteillages.
Pour rappel, le parc automobile de Casablanca est passé à 500.000 véhicules en 2014 à plus de 1,3 million aujourd'hui. Ainsi, même si des efforts au niveau des infrastructures sont réalisés, il sera nécessaire, à terme, de modifier les comportements en matière de transport.
