Risque-t-on de voir tous les domaines gérés par le ministère de l’équipement, du transport et de la logistique passer sous la coupe du privé ? Il semble qu’on s’oriente bien vers ce scénario.
Après les autoroutes, les centres d’immatriculation… Aujourd’hui, le ministère de tutelle étudie la possibilité de créer un «Laboratoire National d’Essais sur les véhicules, leurs éléments et leurs accessoires », dont la mise en place et l’exploitation seraient développées dans le cadre d’un partenariat public privé.
Le ministère de tutelle vient de lancer un appel d’offres pour la réalisation d’une étude dont l’objectif est d’analyser la faisabilité de la réalisation de ce projet.
Dans une note introductive de ce projet, la tutelle explique que l’idée même de créer ce laboratoire découle de la constatation de nouveaux besoins liés à la fois à la stratégie de lutte contre les accidents de la route et au développement que connaît le secteur automobile, que ce soit dans le volet lié à la concession ou celui lié à l’industrie.
En fait, à en croire l’argumentaire de la tutelle, l’idée de créer ce nouvel établissement découle de la constatation que le Maroc a besoin aujourd’hui d’un laboratoire qui permet de doter l’autorité de l’homologation d’un organe qui atteste de la conformité des véhicules et des accessoires en matière de sécurité et de respect de l’environnement par rapport aux normes en vigueur. Il s’agit aussi de permettre d’améliorer les services rendus aux différents partenaires et le renforcement des contrôles, ainsi que de répondre à la demande des constructeurs et équipementiers automobiles en matière d’homologation des véhicules.
Par ailleurs, le nouveau laboratoire devrait accompagner à la fois le développement du secteur automobile au Maroc en le dotant d’un outil indispensable à sa croissance, ainsi que celui de l’industrie automobile et particulièrement en matière de recherche et de développement dans le domaine de l’ingénierie.
Pour rappel, la stratégie nationale en matière de lutte contre les accidents de la circulation consacre tout un volet à la sécurisation des véhicules qui circulent sur la voie publique, ce qui logiquement passe par le contrôle et la vérification de leur conformité par rapport aux normes réglementaires de sécurité.
