Tourisme: le potentiel de la région Casablanca-Settat

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Revue de presseKiosque360. La région concentre 72% de l’activité du tourisme d’affaires, constituant ainsi la première destination de ce créneau au Maroc. C’est également la 1ère destination de tourisme médical, du tourisme de shopping, du tourisme des salons et expositions et du tourisme de croisière.

Le 17/06/2020 à 14h07

Le tourisme a été le premier secteur à pâtir de la crise et sera probablement le dernier à se relever. Néanmoins, les professionnels ne ménagent aucun effort, proposant des pistes de relance et des créneaux touristiques non encore exploités. C’est le cas de la région Casablanca-Settat qui a réuni à distance, il y a quelques jours, un panel de professionnels représentatif des acteurs touristiques de la région afin d’évaluer, entre autres, l’impact de la pandémie Covid-19 sur le secteur, les actions entreprises pour la sauvegarde de l’outil de travail, les actions en cours pour la relance post-état d’urgence, ainsi que les perspectives et les propositions pour le développement régional post-Covid-19, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 17 juin.

A elle seule, Casablanca-Settat concentre 72% de l’activité du tourisme d’affaires, constituant ainsi la première destination de ce créneau au Maroc. C’est également la 1re destination de tourisme médical, la 1re destination du tourisme de shopping, la 1re destination du tourisme des salons et expositions et la 1re destination traditionnelle du tourisme de croisière. Cette région reçoit 1,5 million de touristes hors croisières, générant ainsi 2,5 millions de nuitées. Globalement, Casablanca-Settat dispose d’une capacité de plus de 28.000 lits hôteliers classés. Pour les professionnels, l’importance de ce secteur se caractérise par sa transversalité. Il concourt au dynamisme des autres secteurs économiques (bâtiment, transport, agro-industrie, ou encore textile).

Dans ce contexte de crise, les représentants des divers métiers du tourisme (hôtellerie, agences de voyages, agences réceptives de séminaires et de congrès, restaurateurs, transporteurs touristiques ou de voitures) confirment que leurs secteurs respectifs vivent la plus grande crise de leur histoire puisqu’ils sont en arrêt d’activité quasi totale depuis mi-mars (92% pour l’hôtellerie et 98 à 100% pour les autres métiers). Les 32 unités hôtelières le sont dans le cadre de la contribution citoyenne spontanée et gracieuse pour l’hébergement du personnel médical ou des patients en convalescence, dans ce contexte de lutte contre la pandémie Covid-19.

Parallèlement, ils dévoilent qu’aucune recette n’a été générée et que les règlements des services rendus avant la crise sont très difficilement renouvelables dans cette conjoncture, aussi bien au niveau du Maroc que de l’étranger. Sur le plan des ressources humaines, le personnel de plus de 85% des établissements en arrêt de travail est sous régime des indemnités CNSS depuis le mois d’avril et jusqu’à fin juin. Durant cette période, il a été procédé à la formation en ligne de certaines catégories du personnel. Par ailleurs, la loi 30-20, votée en mai 2020, a permis aux entreprises touristiques d’établir des avoirs pour service identique ultérieur, au lieu du remboursement des clients dont les prestations n’ont pu être fournies, et ce pour éviter d'assécher leur trésorerie.

Par Fayçal Ismaili
Le 17/06/2020 à 14h07