Le secteur touristique marocain signe une performance exceptionnelle. Selon les dernières données publiées par ONU Tourisme et le World Tourism Barometer de septembre 2025, le Royaume enregistre une hausse de 19% des arrivées internationales au premier semestre 2025. «Ce résultat place le pays parmi les trois destinations les plus dynamiques au monde, derrière le Japon et le Vietnam (+21 % chacun) et devant la Corée du Sud (+15 %)», relève le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 18 septembre.
Dans un contexte marqué par une reprise mondiale du tourisme de seulement +5%, le Maroc surperforme largement. Ses résultats dépassent de plus du triple la moyenne mondiale et se situent au-dessus de la progression déjà robuste de l’Afrique (+12%). L’Afrique du Nord affiche +14% et l’Afrique subsaharienne +11%, mais c’est bien le Maroc qui tire la dynamique continentale.
Même si les chiffres détaillés des recettes touristiques marocaines pour le semestre ne sont pas encore publiés, la tendance mondiale est encourageante: la France, l’Espagne, la Turquie ou encore le Royaume-Uni enregistrent des hausses comprises entre 8 et 18 %. «Tout porte à croire que le Maroc profite également de ce contexte favorable, consolidant ainsi sa contribution à l’économie, à l’emploi et aux revenus locaux».
«Ce succès témoigne de l’efficacité des stratégies marketing et du positionnement du Maroc sur le marché mondial», écrit Les Inspirations Eco. Dans un environnement concurrentiel et incertain, le pays parvient à séduire davantage de voyageurs, notamment grâce à sa proximité avec l’Europe, principal marché émetteur de touristes. La croissance observée en Espagne et en France (+5%), deux marchés sources majeurs, a sans doute amplifié cette dynamique.
Au-delà de la conjoncture, cette progression traduit la solidité de la gouvernance touristique marocaine. Alors que certaines régions peinent à retrouver leurs niveaux d’avant-crise, l’Asie-Pacifique reste à -8% et l’Europe centrale et orientale à -11%, le Maroc maintient une croissance à deux chiffres.
Cette résilience s’explique par les politiques publiques mises en place depuis la pandémie: investissements dans l’offre, campagnes de promotion ciblées et mesures pour rassurer les marchés.
Le secrétaire général de l’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, a d’ailleurs salué la capacité du secteur à rester «résilient face aux défis mondiaux». Il a aussi insisté sur l’importance d’une croissance inclusive, appelant à ce que les retombées du tourisme bénéficient à l’ensemble des territoires et pas seulement aux grands pôles et aux acteurs majeurs.




