Tourisme: la stratégie de relance de Jalil Benabbès-Tâarji

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Revue de presseKiosque360. Le président de l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT), Jalil Benabbès-Tâarji, revient sur les principales défaillances du tourisme marocain. Pour lui, l’urgence réside dans l’établissement d’un bilan sérieux et objectif des 16 dernières années.

Le 10/07/2017 à 11h09

«Ce qui nous mobilise est le reformatage de notre vision et la conception d’une stratégie de relance!» C’est ainsi que le président de l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) et le patron du groupe Tikida, Jalil Benabbès-Tâarji, s’est exprimé pour annoncer les préoccupations actuelles des professionnels du secteur touristique, dans un entretien accordé au Magazine Telquel actuellement en kiosque.

Le président de l’Association explique que, pour réussir ce travail de reformation d’une vision touristique, il faudrait d’abord établir un bilan sérieux et objectif des seize dernières années pour identifier, puis corriger, les erreurs commises depuis le 29 octobre 2001, date de la signature du premier accord d’application de la vision 2010.

Absence de leadership fortPour ce qui est de la présentation de l’étude de Boston Consulting Group par le ministre du Tourisme Mohamed Sajid et sa secrétaire d’État, Lamia Boutaleb, Jalil Benabbès-Tâarji souligne que, au-delà d’un retard d’une année, les résultats du travail du cabinet sont de qualité et offrent «une bonne base pour aller plus loin ». Le patron du groupe Tikida ajoute, dans le même cadre, que «M. Sajid et Mme Boutaleb ont fait preuve d’une volonté de transparence et de débat. C’est nouveau et appréciable. Nos hôtes nous ont surtout rassurés sur la place que le tourisme occupe parmi les priorités nationales et gouvernementales». 

Jalil Benabbès-Tâarji n’a pas mâché ses mots pour souligner que les deux visions 2010 et 2020 manquaient de leadership fort. Aussi, «les mécanismes de gouvernance inscrits dans ces deux programmes ont été au mieux négligés, au pire ignorés. Côté pouvoirs publics, les régions, selon les sensibilités de leurs autorités désignées et/ou élues, ont trop souvent «ignoré» la Vision nationale, posant de fait un vrai problème de gouvernance «verticale», détaille le responsable. Pour lui, le déficit de leadership a également eu une incidence «horizontale», les lectures desdites visions ayant différé, voire divergé, d’un ministère à un autre, au sein d’un même gouvernement.

Par Mouna Qacimi
Le 10/07/2017 à 11h09