S'exprimant à l'occasion du Symposium international du tourisme organisé par le Conseil du développement et de la solidarité (CDS), un think-tank indépendant, en partenariat avec la CGEM, Miriem Bensaleh-Chaqroun a mis en avant le besoin d'une bonne gouvernance et d'une implication réelle du gouvernement dans le tourisme, qui emploie 500.000 personnes, le but étant de remédier aux «diverses incohérences et aux fragilités structurelles dont souffre le secteur».
«Le Maroc attire 11 millions de touristes aujourd’hui et nous sommes depuis 2013, la première destination touristique en Afrique. Les perspectives pour 2018 sont prometteuses», a-t-elle rappelé. Elle a, toutefois, mis le doigt sur certaines «incohérences» dont souffre le secteur, notamment la promotion de circuits touristiques non adaptés à la demande et l'existence de «destinations oubliées», citant comme exemple la «surcapacité» de certaines villes comme Marrakech, avec 71.000 lits hôteliers, contre l' «incapacité d'autres à accueillir un congrès de 5.000 personnes».
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Elle a également déploré l’absence des assises du tourisme, à travers lesquelles des débats et des dialogues constructifs ainsi que des évaluations concertées peuvent être engagés dans l'optique de développer le secteur.
Miriem Bensaleh-Chaqroun a évoqué, dans ce sens, la transversalité du secteur touristique, qui est un levier du développement économique et social, intégrant l’ensemble de la chaine des valeurs, que ce soit dans sa dimension humaine, régionale, internationale, financière, économique ou solidaire, assurant que ce symposium représente pour la CGEM, signataire des contrats programmes des visions 2010 et 2020, une occasion de faire état des réalisations et des défis auxquels le secteur du tourisme doit faire face.
Organisé dans le cadre des conférences annuelles du CDS, le Symposium international sur le tourisme a connu la participation d'un parterre de personnalités et de professionnels marocains et étrangers qui ont essayé de mettre en lumière le secteur du tourisme comme vecteur du rayonnement du Maroc, ainsi que son rôle comme levier d'une croissance forte et inclusive.
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Parmi les personnalités présentes à cette rencontre figurent le ministre du Tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale, Mohamed Sajid, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, le président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury et l'ancien ministre du tourisme français, Luc Chatel.
Les panélistes se sont penchés sur l’examen de l’offre touristique marocaine face aux mutations du secteur, les enjeux de la digitalisation du secteur touristique au Maroc et la mise en lumière du secteur du tourisme comme vecteur du rayonnement du Maroc, ainsi que son rôle comme levier d'une croissance forte et inclusive.