Bien que trente-trois pays prélèvent des taxes représentant plus de 75 % du prix de vente au détail d'un paquet de cigarettes, de nombreux autres ont des taux de taxation extrêmement bas, selon l’Organisation mondiale de la Santé qui tire la sonnette d’alarme sur les dégâts du tabagisme. Elle a appelé, mardi, les gouvernements à renforcer davantage les mesures fiscales publiques afin d’endiguer le tabagisme, conformément à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.
D’après l’agence onusienne, des taxes plus élevées seraient particulièrement efficaces pour réduire la consommation et pourraient églament être une source essentielle de financement pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable pour l’après-2015: "La hausse des taxes sur les produits du tabac est l'un des moyens les plus efficaces, et les moins coûteux pour réduire la consommation de produits qui tuent, tout en générant des revenus substantiels", a déclaré la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan.
Par ailleurs, l’OMS s'inquiète du nombre de décès relatifs à la consommation du tabac. Près de six millions de personnes, dont 500.000 non-fumeurs meurent de tabagisme chaque année. Le Maroc ne s’en sort pas mieux. Avec ses sept millions de fumeurs, dont 500.000 mineurs, selon les derniers chiffres communiqués par l’Alliance nationale de lutte contres les drogues, le royaume est considéré comme l’un des plus grands consommateurs de tabac dans la zone méditerranéenne.
