«A notre avis, la victoire du PJD aux élections locales a renforcé sa capacité à faire passer des réformes sensibles». C’est l’extrait du rapport de notation de Standard & Poor’s que L’Economiste a choisi de reprendre dans son numéro daté du 13 octobre. Il faut reconnaître qu’il résume assez bien le ton de la dernière note de rating qu’établit périodiquement cette agence américaine.
S&P a effectivement confirmé le BBB attribué au Maroc. Ce qui est à la fois un signe de confiance mais, aussi, de surveillance rapprochée des indicateurs macro-économiques de l’économie marocaine. L’agence reste «très attentive aux engagements du gouvernement et n’hésite pas à pointer du doigt certains aspects qui menacent la note du pays», écrit le quotidien. S&P cite en effet le dossier décisif de la réforme des retraites reportée d’année en année, de même que les subventions, qui demeurent un fardeau pour les finances publiques.
Le rapport de l’agence estime par ailleurs que la prévision de contenir le déficit budgétaire à 4,3% du PIB est réalisable mais se demande, cependant, si cette tendance pourrait s’inscrire dans la durée. L’agence appelle d’ailleurs à la prudence et au recours pondéré à l’endettement pour ne pas altérer les capacités de remboursement du Maroc. S&P rappelle également que le pays ne devrait pas avoir recours à la ligne de précaution et de liquidité du FMI qui a été renouvelée, en juillet dernier, à hauteur de 5 milliards de dirhams sur les deux prochaines années. Et pour cause, le royaume a retrouvé un matelas de réserves de change assez confortable.