Comme le rapporte L'Économiste dans son édition du jour, le secteur du sportswear a montré une certaine résilience face à la crise du Covid. Au point de se redresser au cours de la seconde moitié de l’année après avoir été touché de plein fouet avec un impact fort négatif au premier semestre, lui qui draine plus de 1,5 milliard de DH.
Selon le journal, cette résilience est expliquée par "la réouverture des différents points de ventes en dépit d’amplitudes horaires plus courtes". Ce n'est pas tout, le quotidien évoque une serie d'autres facteurs comme "l’amélioration du taux d’équipement des ménages en produits de fitness pour pallier à la fermeture des salles de sport" ou "le renouvellement des équipements à la personne (chaussures, textiles et accessoires) suite à l’inaccessibilité des commerces en période de confinement".
Le marché local des vêtements de sport a également profité de la fermeture de l’espace aérien qui a laissé émerger une nouvelle clientèle à fort pouvoir d’achat, habituée à faire son shopping à l’étranger. "L’arrêt du marché parallèle en janvier 2020 avec la fin de la contrebande en provenance de Ceuta et Melilla puis la tendance accrue à la pratique sportive en extérieur suite au déconfinement" sont les autres raisons que cite le journal.
Ceci étant, "la reprise a été plutôt encourageante avec des chiffres proches de ceux de 2019 qui n’ont néanmoins pas permis de rattraper le retard enregistré sur le 1er semestre 2020", relève le quotidien citant, Amine Abouyoub, DG de Mercure International of Morocco (MIM) qui détient 30% de part de marché.
L'Économiste se penche sur les perturbations qu'on connu les acteurs en matière d’approvisionnement en 2020. Reprenant les propos du patron de MIM, il soutient que "le confinement soudain a eu pour effet d’arrêter net la mise à la consommation des produits importés", causant le blocage de dizaines de containers au port en attente de dédouanement. Si "ces mêmes containers ont permis une reprise d’activité dès la fin juin 2020 avec une offre complète de produits, ils ont conduit à l’annulation ou au détournement de plus de 70% des commandes de MIM pour le second semestre 2020 vers d’autres territoires de présence du groupe".
Le journal indique "qu'aujourd’hui les flux ont retrouvé leur cadencement normal et permettent un approvisionnement régulier des points de vente en nouveauté"
L'Économiste parle aussi de la concurrence et note qu'elle est "cordiale" et se fait sans "guerre des prix". Ceci dit, malgré leur nombre, les distributeurs doivent, comme le conseille le journal, se développer au niveau des régions. L'offre "reste principalement concentrée sur les grandes villes (50% se situe exclusivement à Casablanca)".