Dans son édition du 6 juillet, le quotidien L’Economiste consacre un article aux difficultés financières que traverse la Société nationale de réalisation et de gestion des stades (Sonarges). A en croire le quotidien qui cite des «sources très proches de l’entreprise», cette société publique a accumulé pour 40 millions de dirhams de dettes fournisseurs. Un montant «tellement important qu’il compromet même l’existence de cette société», affirme le journal qui explique que la société «risque à tout moment de faire faillite».
Créée en 2010 par décret royal, cette société a pour mission d’accompagner la politique du ministère des Sports dans l’aménagement et le développement des infrastructures sportives. L’entreprise publique assure également l’exploitation et la gestion des trois nouveaux stades (Marrakech, Tanger et Agadir), comme elle est chargée de la construction du grand stade de Casablanca. Un mégaprojet qui se trouve compromis par les complications financières.
A en croire L’Economiste, les déboires de la Sonarges n’incombent pas directement à son département de tutelle, mais plutôt au ministère des Finances qui ne débloque pas les budgets. Pourtant, la trésorerie de l’entreprise est plombée par les frais de maintenance des nouveaux stades. Entre la sécurité, le contrôle, le nettoyage et autres charges, «l’exploitation de ces équipements a un coût de 13 à 14 millions de dirhams par stade», rapporte le quotidien en citant un cadre de l’entreprise.
Sonarges a également du mal à recouvrer ses créances. Le comité d’organisation local de la Coupe du monde des clubs doit lui verser 8 millions de dirhams. 8 autres millions de dirhams doivent également provenir de la Fédération de l’athlétisme. Quant à son modèle économique, qui prévoyait de transformer ces équipement sportifs en véritables lieux de vie (à travers l’organisation de concerts et autres manifestations), il s’est avéré trop optimiste.
La société, qui a développé une expertise en matière de gestion des stades, devrait ainsi faire l’objet d’un sauvetage de la part de l’Etat. Mais encore faudra-t-il dépasser les considérations politiques qui font tourner ce département depuis la «démission» de Mohamed Ouzzine.