Secteur bancaire: de belles perspectives

En 2023, les crédits bancaires ont progressé de 5,3 %, poursuivant une tendance amorcée depuis 2022. Cependant, cette croissance est désormais principalement portée par les crédits à l’équipement, qui ont connu une augmentation significative de 10,1 % en 2023.. DR

Revue de presseL’analyse des perspectives pour le secteur bancaire entre 2024 et 2026 met en évidence une dynamique de croissance soutenue, mais aussi des défis importants à relever. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 08/09/2024 à 20h27

Le secteur bancaire est entré dans une phase de transformation marquée par des tendances à la fois positives et des défis structurels, selon l’analyse d’Attijari Global Research (AGR), reprise par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 9 septembre.

L’évolution des perspectives de 2024 à 2026 met en évidence une reprise solide, soutenue par la croissance des crédits à l’équipement, une gestion plus prudente des risques et un environnement économique en mutation. Cette dynamique est appuyée par des multiples de valorisation attractifs, suggérant des opportunités d’investissement dans le secteur.

«En 2023, les crédits bancaires ont progressé de 5,3%, poursuivant une tendance amorcée depuis 2022. Cependant, cette croissance est désormais principalement portée par les crédits à l’équipement, qui ont connu une augmentation significative de 10,1% en 2023», lit-on. Cette évolution s’explique par le lancement de grands projets d’infrastructure et l’essor de la transition énergétique au Maroc, notamment dans le contexte de l’organisation d’événements majeurs tels que la Coupe du monde 2023 et des initiatives visant à atténuer le stress hydrique.

AGR estime que cette dynamique se maintiendra sur les prochaines années, avec une croissance annuelle moyenne de 5,9 % des crédits.

«L’un des axes stratégiques des banques marocaines est la réduction progressive des coûts d’exploitation (COEX) grâce à une digitalisation accrue», lit-on encore. Cette baisse continue des coûts reflète non seulement une meilleure efficience opérationnelle, mais également une réponse proactive aux évolutions technologiques et aux besoins des clients.

Bien que les perspectives de croissance restent encourageantes, le secteur bancaire marocain adopte une approche prudente quant à la gestion des risques. Après une forte augmentation de 24,7% du coût du risque en 2023, AGR prévoit une stabilisation progressive avec une légère hausse de 6,5% en 2024.

Cette prudence s’explique par une anticipation des risques économiques, exacerbés par un contexte de reprise post-pandémie et des tensions géopolitiques globales. Toutefois, le taux du coût du risque devrait légèrement s’améliorer, passant de 132 points de base (PBS) en 2023 à 127 PBS en 2026.

L’une des forces du secteur réside dans sa capacité à générer des bénéfices robustes. Les prévisions d’AGR montrent une croissance des bénéfices agrégés de 9,9% en 2024, avec un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 7,5% sur la période 2024-2026, atteignant 19,1 milliards de dirhams en 2026.

Par Walid Ayadi
Le 08/09/2024 à 20h27