Un autre corps de métier, opérant dans le secteur médical, monte au créneau. La Fédération nationale de radiologie et d’imagerie médicale (FNRIM) s’est récemment réunie en assemblée générale extraordinaire pour discuter de la situation illégale qui «menace l’intégrité, la dignité, la qualité et le développement de l’exercice de cette spécialité médicale au Maroc, ainsi que la santé publique nationale», explique la fédération dans un communiqué diffusé ce lundi 22 mai.
En effet, la fédération s’indigne et dénonce des pratiques tendancielles d’exercice de la radiologie et l'imagerie médicale par d’autres corps médicaux autres que les spécialités du domaine. «Il s’agit essentiellement de traumatologues, pneumologues, rhumatologues, ORL et dentistes», explique la même source.
Pour les professionnels, les radiologues ne peuvent exercer qu’après autorisation du Centre nationale de radioprotection (CNRP) et de Agence marocaine de sécurité et de sureté nucléaire et radiologique (AMSSNuR). Or, il semblerait que les spécialistes pointés du doigt n'aient jamais obtenu ces autorisations, mais font entrer le matériel au Maroc par des circuits parallèles, parfois de manières non conformes aux lois sur le rayonnement.
C’est du moins ce dont se plaint la FNRIM. «A cela s’ajoute la tendance des cliniques qui ne respectent pas les conventions signées avec le radiologue qui est derrière l’installation de la radiologie dans la clinique», peut-on également lire dans le communiqué.
Pour la fédération, cette situation est totalement illégale du fait qu’elle va à l’encontre des dispositions de la loi relative à l’exercice de la médecine, notamment «en son article 26, prohibant aux médecins l’exercice de deux spécialités à la fois», souligne la fédération. La loi relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques, dans son article 101, limite également la pratique de la radiologie aux radiologues.
