Le président du Salvador, Nayib Bukele, a annoncé que les représentants des autorités financières de plus de quarante pays se réunissaient dans son pays, ce mardi 17 mai, pour parler inclusion financière et Bitcoin.
«Les représentants de 32 banques centrales et de 12 autorités financières (44 pays) vont se réunir au Salvador pour discuter d’inclusion financière, d’économie numérique, d’ouverture des comptes en banque aux exclus du système bancaire, du déploiement du Bitcoin et de ces bénéfices pour notre pays», a tweeté le président de ce pays d’Amérique centrale connu pour avoir été le premier pays au monde à adopter le Bitcoin comme monnaie officielle en septembre 2021.
Parmi les pays présents à cet événement, Nayib Bukele cite l’Angola, le Ghana, la Guinée, Madagascar, la Jordanie, le Honduras, le Rwanda, le Kenya, le Pakistan, l’Égypte, le Nigeria, le Sénégal, le Bangladesh, ou encore le Maroc.
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L’information a été confirmée pour Le360 par une source autorisée à Bank Al-Maghrib, qui précise que le Maroc est représenté à cet évènement par Amal Idrissi, directrice exécutive de l’Observatoire marocain de la TPME, une entité que préside le Wali de Bank Al-Maghrib.
Cette même source précise que la rencontre d’aujourd’hui au Salvador est un évènement de l’Alliance pour la finance inclusive, une organisation internationale leader dans le monde en matière de promotion de l'inclusion financière, qui compte 100 institutions membres, dont des banques centrales, des ministères des finances et d'autres institutions de politique ou de réglementation financière de 88 pays en développement et marchés émergents. C’est à ce titre que Bank Al-Maghrib, à travers l’Observatoire marocain de la TPME, participe à cet événement.
Une présence sans lien avec le BitcoinLa participation du Maroc à cet évènement ne concerne pas le Bitcoin, tient à préciser notre source.
L’Observatoire marocain de la TPME, en tant que membre d’un groupe de travail de l’Alliance pour la finance inclusive, participe à cette réunion pour aborder les questions liées à la data et à la collecte des données des petites et moyennes entreprises, souligne-t-on.
Amal Idrissi présentera par ailleurs un exposé sur les actions de l’Observatoire marocain de la TPME.
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Ce n’est pas la première fois que le Maroc prend part à ces rencontres de l’Alliance pour la finance inclusive, dont les deux dernières éditions se sont déroulées en visioconférence à cause de la pandémie de Covid-19.
Rappelons qu’au Maroc, Bank Al Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux et l’Office des changes, interdisent l'utilisation des monnaies virtuelles du type Bitcoin afin de protéger le citoyen contre toute dérive d’ordre juridique ou pertes financière. Un communiqué conjoint des trois entités l’a, une fois de plus, rappelé le 5 avril dernier.
Le 23 mars dernier, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, avait indiqué que la Banque centrale procèdait, avec l’assistance du FMI, à l'élaboration d'un cadre juridique régissant l’usage des cryptomonnaies, tout en prenant en compte l'expérience d'autres banques centrales.