Bien que la saison estivale 2024 ait débuté de manière hésitante, en raison notamment des retards dans les dates des examens scolaires et de la célébration de l’Aïd al-Adha, des signes de reprise sont apparus. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 7 août, notant que les efforts combinés des professionnels du tourisme laissent espérer un mois d’août prospère, soutenu par un afflux significatif de vacanciers, qu’ils soient étrangers, nationaux ou Marocains résidant à l’étranger.
«En comparaison avec les années précédentes, nous avons enregistré un retard au niveau du démarrage de la saison estivale, qui d’habitude se fait entre les 15 et 20 juillet et s’étend jusqu’à fin août», admet Rkia Alaoui, présidente du Conseil régional du tourisme (CRT) de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, citée par le quotidien. Mais, malgré ce retard, le secteur du tourisme a montré des signes de reprise vers la fin du mois de juillet, et le mois d’août s’annonce sous de bons auspices.
Durant le premier week-end du mois d’août, une affluence importante a été observée par les professionnels du secteur dans les villes du Nord (Tanger, Fnideq, Martil, Oued Laou et Al Hoceima). Ces destinations attirent principalement des touristes nationaux, ainsi que des Marocains résidant à l’étranger.
Cette année, l’opération Marhaba connaît, par ailleurs, une hausse significative des arrivées. Les chiffres publiés, fin juillet, par le ministère espagnol de l’Intérieur, confirment que plus de 1,17 million de passagers ont traversé le détroit, soit 9,3% de plus que durant la même période de l’année précédente. Il faut ajouter à cela le nombre de touristes arrivés par voie aérienne. Durant le seul mois de juin, 1,5 million de touristes ont atterri au Maroc, soit une augmentation de 10% par rapport à juin 2023, indique pour sa part l’Office national des aéroports (ONDA).
Le nord du Maroc fait face à une forte concurrence en août, avec certaines régions qui commencent à le dépasser. Parmi celles-ci, Agadir et ses stations balnéaires voisines se distinguent par leur succès, cet été. Également cité par le quotidien, Zouhir Bouhout, expert en tourisme, souligne que «malgré des problèmes d’infrastructures, cette région émerge comme une destination de premier plan, en grande partie grâce à ses petits villages de pêcheurs tels que Taghazout et Imsouane».
D’autres villes réussissent également à se démarquer, même si elles n’ont pas de plages. Marrakech, par exemple, continue d’attirer un grand nombre de vacanciers en dépit des fortes chaleurs.