Comme annoncé précédemment, le chiffre d’affaires est en progression de 5,1% à 3,68 milliards de dirhams, grâce à la bonne collecte des primes dans la branche non-vie. Cette dernière a collecté 3,3 milliards de dirhams de primes, en hausse de 6,5%. Il convient de rappeler au passage que la vigueur de cette branche tient surtout à la position de leader de Saham dans le segment automobile. Quant à la branche vie, on assiste à un recul de du chiffre d’affaires de 5%, régression qui contribue à maintenir ce segment à un niveau toujours plus faible.Concernant les résultats, l’assureur a pu enregistrer une progression exceptionnelle de ses performances en signant une hausse de 14,5% de son résultat net qui s’établit à quelque 321 millions de dirhams contre 281 en 2013. "Cette capacité bénéficiaire est tirée essentiellement par le segment non-vie dont le résultat technique est en hausse 13%, atteignant 409 millions de dirhams", note Ahmed Mehdi Tazi, PDG de Saham Assurance. La branche vie, malgré la baisse de son chiffre d’affaires, enregistre une performance très forte en passant de 15 à 44 millions de dirhams.
Moins de sinistres et des primes plus élevéesCette bonne tenue des indicateurs s’explique, toujours selon le PDG de Saham Assurance, par la baisse de la sinistralité et l’amélioration des primes. Visiblement, il s’agit d’un phénomène qui a tendance à se généraliser. Les compagnies d’assurance arrêtent d’offrir des garanties non justifiées par une prime conséquente. C’est valable dans l’automobile, mais également les autres segments dont la plupart voit leur prime progresser significativement. Pourtant, selon le management de Saham, le groupe a connu un sinistre relativement important avec l’incendie des Frigos Tarek qui a coûté quelque 100 millions de dirhams en termes d’investissements. Néanmoins, le jeu des réassurances a permis à Saham de ne supporter qu’une faible somme: autour de 5 millions de dirhams.
Impact de la bonne santé de la boursePar ailleurs, la rentabilité des compagnies d’assurances est étroitement liée à la santé des marchés financiers. Or, cette année, la bourse de Casablanca est sortie pour la première fois depuis 2010, de sa torpeur pour enregistrer une croissance de l’ordre de 5,55%. Cela a permis de reprendre des provisions constituées précédemment.Côté projets, Saham travaille activement sur la mise en place d’un système de tiers gérant concrétisé par la mise en place d’une carte de type "carte Vital", comme c’est le cas en France. Pour Ahmed Mehdi Tazi, "le Maroc doit se mettre au même niveau que les pays européens en termes de prestations". Le projet est au stade d’expérimentation avec le personnel des entreprises du groupe. Il sera ensuite étendu aux autres assurés de Saham dans un second temps