C’est une bonne nouvelle. Selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, le stock des réserves de change pour la fin 2016 ressort à 7,6 mois d’importation. Le renforcement de ce matelas est le résultat de l’amélioration de l’excédent du compte financier, ainsi que de l’atténuation du déficit du compte courant, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 14 novembre.
Dans le détail, le déficit du compte courant n’a été que de 1,9% du PIB en 2015, alors qu’il culminait à 9,5% en 2012. La réduction de la facture énergétique a été un facteur déterminant du recul du déficit du compte courant. Pour preuve, l’achat en énergie enregistrait un accroissement moyen annuel de 10,3% entre 2008 et 2014 alors qu'il avait, en 2015, chuté de 18,6%. Autrement dit, la facture énergétique a été quasiment divisée par deux. Pour rappel, la facture pétrolière est l’équivalent de 23% du montant total des importations du Maroc au cours des 10 dernières années.
L’embellie des recettes de voyages et les transferts des MRE ont également eu un impact positif sur le stock des réserves en devises. Et c’est la Banque centrale qui l’affirme: «Les recettes de voyages et les tranferts de MRE ont montré une résilience à la conjoncture internationale et ont permis de drainer près de 120 millions de dirhams en moyenne ces trois dernières années».
L’Économiste souligne par ailleurs que les dons reçus des pays du Golfe ont également boosté les réserves de change, et ce en améliorant le compte courant. Depuis 2014, pas moins de 25,2 milliards de dirhams ont été encaissés par le royaume en termes de dons du Golfe.