A l’occasion de la Journée mondiale des micro-entreprises et des petites et moyennes entreprises, qui sera célébrée dimanche prochain, 27 juin 2021, la Confédération marocaine des TPE-PME a lancé un nouveau cri d’alerte pour sensibiliser les acteurs économiques et politiques sur la situation extrêmement difficile et critique des TPE qui se trouvent aujourd'hui, pour la quasi-majorité d’entre elles, en situation de surendettement.
Interrogé par Le360, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine de TPE-PME, a relevé que de nombreux entrepreneurs du tissu des TPE ont jeté l’éponge et déclaré faillite.
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"Ces faillites en cascade ont commencé en juillet 2020 en raison du manque d’un accompagnement adéquat et de sources de financement qui auraient pu aider ces entreprises au moment du redémarrage de leurs activités", explique-t-il, ajoutant que "les défaillances de trésorerie sont aujourd’hui de plus en plus fréquentes. La fermeture des frontières et la déclaration de l’état d’urgence sanitaire sont des facteurs qui ont mis en péril la compétitivité des TPE".
De plus, a-t-il tenu à souligner, "avec des fonds de roulement très limités et des délais de paiement beaucoup plus longs, nos entreprises ont eu du mal à résister à la crise".
"Il faut également préciser que les entreprises opérant dans les secteurs du commerce, des services et du BTP ont été lourdement impactées par la pandémie", décrit Abdellah El Fergui, qui regrette qu'"alors que les TPE ont été extrêmement touchées par la crise, [quasiment seules] les PME, notamment industrielles, ont bénéficié des programmes d’accompagnement et des mesures qui ont été annoncées par le comité de veille économique"
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D'où sa conclusion: "il faut aujourd’hui mettre en place des mesures de soutien spécialement dédiées aux TPE qui sont particulièrement touchées par les conséquences économiques de la crise sanitaire, telles que des aides mensuelles ainsi qu’une politique fiscale attractive".
"Je rappelle qu’à l’occasion des troisièmes assises de la fiscalité, la Confédération marocaine de TPE-PME avait proposé une série de recommandations pour la réforme de la fiscalité, telles que l’application de taux plus compétitifs, la diminution de la pression fiscale et l’instauration d’une déduction de la TVA sur les dépenses des missions et réceptions", a-t-il, en fin de compte, tenu à souligner.