Dans sa publication de ce mercredi 31 mars, L’Economiste donne la parole au patron des patrons, Chakib Alj, et aux membres de son équipe pour qu'ils s'expriment sur les mesures de relance mises en place par le gouvernement et les efforts déployés par le patronat pour soutenir les entreprises dans le contexte actuel. «Un an après la pandémie, nous continuons à avancer dans l’incertitude», fait remarquer le président de la CGEM. Le constat est sans appel, avec des pans entiers de l’économie nationale en crise depuis près d’une année, souligne L’Economiste. «C’est pour cela que nous sommes convaincus, à la CGEM, qu’il faut maintenir le soutien aux entreprises impactées par le Covid», soutient Chakib Alj, ajoutant que beaucoup d’efforts ont, certes, été consentis, mais que la crise perdure.
Concernant le financement, les patrons sont dans l’attente du déploiement imminent du fonds Mohammed VI, qui vise à relancer la machine économique, ajoute le quotidien. Toutefois, on note que tout le monde s’accorde sur le fait que, pour mieux rebondir, d’autres éléments sont à mettre en place comme la préférence nationale, une mesure que défend âprement le patronat. «Nous avons plaidé pour l’élargir aux entreprises et établissements publics. Les choses sont en train de se mettre en place. L’idée est plantée, il faut donner le temps à l’administration de l’intégrer», explique le président de la CGEM.
De son côté, Mehdi Tazi, Vice-président de la CGEM, constate une lenteur dans la mise en place de ces mesures. L’Economiste estime que l’autre chantier important consiste à éviter à certains secteurs de supporter le poids de la crise. «La fermeture administrative pour des raisons sanitaires a pour objectif de protéger des millions de Marocains, mais seuls les restaurateurs et les hôteliers en paient les frais», soutient Mehdi Tazi. L’Economiste fait remarquer que le patronat reproche également au gouvernement le manque de concertation concernant deux grands sujets, à savoir la mise en œuvre du fonds Mohammed VI pour l’investissement et le déploiement de la généralisation de l’AMO.