“Relance économique: les signaux de reprise se manifestent”, titre l'hebdomadaire La Vie Éco. Un constat appuyé par plusieurs indicateurs qui montrent que le Maroc est sur la bonne voie en termes de relance économique. Sur le volet économique par exemple, une analyse de BMCE Capital relève une progression du moral des ménages au premier trimestre à 68,3 points au lieu de 61,2 points lors du trimestre précédent.
Ces chiffres élaborés par le Haut-commissariat au Plan (HCP) relèvent ainsi dans le détail que les ménages tablent globalement sur une amélioration du niveau de vie dans les mois à venir. D’après La Vie Éco, les ménages fondent leurs attentes aussi bien sur l’espoir d’un retour rapide à la normale que sur la bonne campagne agricole qui se dessine en perspective, avec une récolte estimée à 98 MQx cette année.
Cette donnée confirme l’importance du secteur agricole en tant que moteur de l’économie marocaine. Toujours selon l’hebdomadaire, l’embellie agricole devrait a priori améliorer la situation du marché du travail. En effet, 202.000 emplois ont été supprimés au premier trimestre: 258.000 emplois ont disparu en milieu rural et 56.000 emplois ont été créés en milieu urbain.
Au niveau des finances publiques, le premier trimestre s’est soldé par un déficit budgétaire d’environ 7,3 MMDH contre un excédent de 6,2 MMDH à la même période de l’année dernière. Comment expliquer dès lors la détérioration du solde budgétaire entre ces deux périodes? Réponse de La Vie Éco: la non-récurrence de la mobilisation en mars 2020 de 18,3 MMDH de recettes dans le cadre du Fonds Covid-19 et le recul des recettes fiscales, notamment celles de l’IS en baisse de 1,6 MMDH.
Selon l’hebdomadaire, cette situation reflète l’impact de la crise sanitaire sur les réalisations des entreprises et celui des mesures introduites dans le cadre de la Loi de finances 2021, portant sur l’atténuation temporaire de la charge fiscale pour certains secteurs en difficulté. Au registre des échanges extérieurs, le déficit de la balance commerciale poursuit son atténuation entamée depuis le déclenchement de la crise sanitaire en se fixant à fin mars à 44,9 MMDH (-11,2% par rapport à la même période en 2020).
La résilience des exportations, notamment celles de l’automobile et des phosphates, lesquelles ont augmenté respectivement de 39% à 22,6 MMDH et de 21,7% à 13,4 MMDH, a contribué pour beaucoup à cette situation.