La célébration de la fête du travail n’est pas le seul événement qui s’accapare l’attention de la presse datée du jeudi 2 mai. Plusieurs journaux consacrent leurs colonnes aux recommandations des deuxièmes Assises de la fiscalité. L’Economiste plante d’emblée le décor : "La réforme fiscale se précise". Enfin ! diront certains observateurs économiques. Rappelons que lors de son discours d’inauguration des Assises, le chef du gouvernement s’est engagé à introduire les propositions issues de cet événement dans la prochaine loi de finances. Cité par Al Khabar, son ministre chargé du Budget, Idriss El Azami, insiste sur "la rationalisation des dépenses et des exonérations fiscales de manière à répondre aux priorités socio-économiques".
L'impôt sur la fortune à oublier
De son côté, le quotidien Les Eco revient sur le projet de l'impôt sur la fortune qui a suscité une levée de boucliers l’année dernière. Dans un entretien accordé au quotidien, l’économiste Najib Akesbi précise qu’"il ne s'agit nullement de taxer le capital productif, à savoir celui engagé dans des investissements, mais celui improductif, qui est laissé en jachère et qui rapporte de l'argent à ses détenteurs". Les Eco estime que "l'impôt sur la fortune a montré ses limites. Tous les pays européens qui ont institué cette taxe l'ont abandonnée". Quant à L'Economiste, il ne s’attend pas à la mise en place de cet impôt. Dans son décryptage, le quotidien préfère plutôt parler de la "modernisation du système fiscal".
Une chose est sûre : les débats sur la fiscalité ne font que commencer. Les recommandations des dernières assises constituent une base sérieuse de travail pour le gouvernement Benkirane. Une réforme fiscale n’est pas un chantier facile. Ses enjeux sont de taille pour l’économie du pays. L’Exécutif a du pain sur la planche. L’année 2014 s’annonce chaude…
