L’heure est à la réforme des polycliniques de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Cette dernière envisage de confier leur gestion à une société d’exploitation, qui prendra la forme d’une filiale, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du 9 octobre.
«Cette initiative s’inscrit dans un processus de mise en conformité avec les dispositions légales et représente une étape majeure dans la modernisation du secteur de la santé», lit-on. La loi sur la couverture médicale interdit le cumul entre la gestion des structures médicales et la prestation de services de santé.
Le projet, déjà validé par la Chambre des conseillers, est actuellement en attente d’examen par la première Chambre du Parlement. Parallèlement à ce chantier, la CNSS a lancé plusieurs appels d’offres pour la rénovation et la mise à niveau de ses polycliniques. Ce plan de modernisation s’étend à de nombreux établissements, notamment ceux de Derb Ghallef, Hay Hassani à Casablanca, Kénitra et Marrakech.
«La Caisse qui a ouvert plusieurs chantiers dont celui de la dématérialisation de la feuille de soin, veut améliorer les conditions d’accueil des patients, renforcer les dispositifs de sécurité et acquérir de nouveaux équipements médicaux pour soutenir le développement de l’activité», lit-on encore.
Cela est encouragé par les résultats obtenus au cours des dernières années, et en particulier en 2023. Les résultats financiers des polycliniques ont largement dépassé les attentes, témoignant du potentiel de développement de ces unités médicales. Le chiffre d’affaires global des polycliniques a atteint 609,6 millions de dirhams en 2023, soit une augmentation de 16% par rapport à l’année précédente.
Ces résultats ont permis de dépasser les objectifs fixés, avec un taux de réalisation de 114%. L’évolution positive ne s’arrête pas là. Les encaissements ont également enregistré une croissance significative, avec une hausse de 21% par rapport à 2022, totalisant 607,5 millions de dirhams.
«Plusieurs polycliniques ont réalisé des performances remarquables, notamment celles de Settat (+62%), Ziraoui (+39%), et Kénitra (+32%). En termes d’indicateurs de production, le nombre de patients hospitalisés a connu une hausse notable, particulièrement à Settat, où l’on observe une croissance de 52% par rapport à 2022», écrit le quotidien.
Les activités des laboratoires ont également enregistré des progressions significatives à Mohammedia (+49%), Kénitra (+46%) et Ziraoui (+41%). La polyclinique de Ziraoui a d’ailleurs consolidé ses performances dans le domaine de l’imagerie médicale, avec une augmentation de 58%.