Réforme de l’administration: la marge de manœuvre de Ben Abdelkader

Le360

Revue de presseKiosque360. La réforme de l’administration marocaine que porte Mohamed Ben Abdelkader représente un chantier colossal. La dynamique royale est heureusement là pour l'encourager.

Le 17/08/2017 à 08h19

Le ministre de la Réforme de l’Administration et de la fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader, est sous pression. Et tous les yeux sont rivés sur lui depuis le discours royal qui a marqué la récente Fête du Trône. En mois de dix mois, les oreilles du ministre ont dû siffler deux fois, la première fois à l’ouverture de la session d’automne du Parlement, le 14 octobre dernier, et la seconde fois à l’occasion du discours du Trône, le 29 juillet dernier, rapporte L’Economiste dans sa livraison du jour.

En effet, les deux interventions royales ont pointé du doigt le mal qui ronge l’Administration marocaine. Le journal souligne que les responsables publics se préparent à une autre volée de bois vert, plus vigoureuse, à l’occasion du discours de la Révolution du roi et du peuple du 20 août prochain. L’Economiste estime que cette dynamique royale encourage le ministre à la réforme qu'il mène et constitue pour lui un appui capital, ajoutant que l’injonction royale est, pour lui, une véritable fenêtre de tir pour marquer de son empreinte les changements profonds à venir concernant les relations entre la fonction publique, les collectivités territoriales et le citoyen.

Une rupture avec les habitudes du passé est inévitable pour répondre efficacement aux impératifs. Et, selon le quotidien, le recrutement par contrat dans l’Administration publique sera un baromètre de la mobilisation. Mais le journal note, toutefois, que la réforme du statut général de la fonction publique, qui date de 1958, sera plutôt corsée. D’autant qu’aucun ministre, jusqu’à présent, n’a réussi ce challenge, par crainte du risque politique et syndical.

Pour le quotidien, la réforme de ce statut est aujourd’hui incontournable pour accompagner le dynamisme du Maroc, les attentes du monde des affaires et celles des citoyens. L'idée derrière cette réforme est de passer d'un système basé sur l'ancienneté, avec passage presque automatique d'une échelle et d'un grade à un autre, à une norme où la compétence prime. Cela passe par des grilles de métiers et d'emplois et donc, par la productivité et l'efficacité.

Par Ismail Benbaba
Le 17/08/2017 à 08h19