"Le retour remarqué de l’inflation ne sera pas neutre sur le couple banque/client". Dans son édition du jour, Les Inspirations ECO pense que "même si une grosse partie du choc sur le pouvoir d’achat est absorbée par la Caisse de compensation, les fins de mois bien difficiles pour certains ménages pourraient accroître les demandes de facilités de caisse ou de dépassement de découvert".
Justement, "l’encours des comptes débiteurs dépassaient 24 milliards de DH à fin février en hausse de 2,8% sur deux mois et de 9% sur un an", note-t-il. Alors que l'évolution du crédit à la consommation est restée stable à 2,9% en février sur un an à 55 milliards de DH.
Selon le quotidien, "la consommation des ménages devrait maintenir une tendance positive, bénéficiant du comportement globalement favorable des principaux baromètres des revenus dont les subventions des prix des produits de base, le crédit à la consommation et les transferts des MRE".
Il estime même que les envois des MRE atteindraient 79 milliards de DH en 2022. Le quotidien avance également que "l’investissement des ménages sous forme d’acquisition de logement se maintient, avec une croissance de l’encours des prêts à l’habitat de 4,4% en février en glissement annuel" même si "le rythme a légèrement décéléré par rapport à janvier où la croissance ressortait à 4,9%".
Il justifie ce bon comportement de l’activité par un "contexte de taux d’intérêt et de prix relativement favorable". Cependant, le journal n'écarte pas "la probabilité d’une remontée des taux de référence". De plus, "la flambée des prix des matériaux de construction pourraient affecter le comportement du crédit à l’habitat". Et de prévoir que "les prix des nouveaux logements pourraient augmenter de 20 à 30% si l’inflation des matériaux de construction perdure".
Pour ce qui est du crédit aux entreprises, notamment à travers les concours des banques aux entreprises non financières privées, il se maintient également. Ils ont totalisé, selon le journal, 404 milliards de DH à fin février, en hausse de 3,8% sur un an contre 3,6% en janvier. "La croissance est tirée par les crédits de trésorerie dont le rythme de progression a accéléré de 6,2% en janvier en glissement annuel à 6,7% en février". En cause, "la flambée des prix des matières premières et des coûts logistiques exacerbée par la guerre en Ukraine qui met de nouveau la trésorerie des entreprises à rude épreuve".
Face à cela, le gouvernement a mis en place de nouvelles mesures, notamment via le relèvement du plafond d’engagement de garantie de Tamwilcom par opération et sur une même entreprise à respectivement 15 millions et 30 millions de DH. L'objectif est de permettre aux entreprises de couvrir des financements jusqu’à 50 millions de DH contre 33 millions de DH auparavant. A cela s'ajoute le rééchelonnement des crédits Covid afin de soulager les entreprises.