Rabat Aménagement se fait des ennemis parmi les céramistes

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Revue de presseKiosque360. Un appel d’offre lancé par Rabat aménagement a créé la polémique parmi les professionnels de la céramique. Explications.

Le 01/12/2016 à 01h44

La société de développement local (SDL) Rabat Aménagement avait, au mois d’août dernier, lancé un appel d’offre pour le revêtement de la piscine semi-olympique de la capitale. Ce marché, qui concernait principalement la fourniture de carreaux, a été finalement résilié.

Dans son édition du 1er décembre, le quotidien L’Economiste précise que le cahier des prescriptions spéciales (CPS) avait créé la polémique parmi les industriels de la céramique. Et pour cause, Rabat aménagement voulait des carreaux d’importation. Un point qui ne passe pas auprès des entreprises marocaines, qui ne comprennent qu’une chose, à savoir qu'elles sont exclues d’emblée. Pis encore, le CPS voulait aussi que le contrôle de conformité soit fait dans un laboratoire français.

A en croire la publication, ce n’est pas la première fois qu’un appel d’offre exige un produit étranger, ce qui constitue une attaque frontale contre l’industrie marocaine et est assez pénalisant, notamment pour les PME qui attendent ces appels d’offre pour relever la tête.

Pour revenir au cas de l’appel d’offre de Rabat aménagement, l’Association nationale des professionnels de la céramique et du second œuvre (APISA) n’est pas restée muette. Dans une lettre adressée au ministère délégué du Commerce extérieur, l’APISA s’est plainte de cette récente dérive qu’elle dénonce fermement. Et les industriels ne se sont pas arrêtés là. Un second courrier a été envoyé au ministère de l’Intérieur, le 30 novembre dernier. Et, cette fois, le président de l’Association a haussé le ton et rappelé qu'il s'agissait d'une pratique interdite que Rabat aménagement a adoptée sans aucune retenue, avant d’expliquer au chef du gouvernement que le Maroc disposait de plusieurs laboratoires capables d’effectuer le contrôle de conformité, la boratoires appartenant, qui plus est, à l’Etat.

Par Fayçal Ismaili
Le 01/12/2016 à 01h44