PSA met la barre haut pour sa future usine de Kénitra. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le constructeur automobile s’est assigné comme ambitieux objectif de commencer avec un taux d’intégration de 60%. Un taux d’intégration qu’il tient en grande partie de l'assemblage des moteurs dans le site de Kénitra. D’emblée, ce niveau d’intégration se traduira par 1 milliard d'euros d'achats et de sourcing local.
A compter de 2018, le process industriel sera mis en place avec la future plateforme industrielle CMP (Common Modular Platform). Celle-ci ne sera lancée que dans un certain nombre d'usines, dont celle de Kénitra. Elle servira de base pour les véhicules du segment B-Hatch (celui de la Peugeot 208). «L'intérêt d'une plateforme est qu'elle permet de produire des véhicules différents». Paramétrée pour Kénitra, la plateforme CMP permettra de monter des citadines B-Hatch, des SUV (sport utility vehicle), des C Sedan (berlines tricorps)... Le segment C-Sedan (type C-Elysée ou Peugeot 301) est, semble-t-il, abandonné pour le démarrage, même si la décision n'est pas encore arrêtée.
Rémi Cabon, DG de PSA Maroc cité par L’Economiste, ne cache pas son optimisme quant au succès de la nouvelle voiture qui sera lancée à Kénitra et à la capacité du groupe à saturer l'usine dès les premiers mois. D'autres véhicules seront certainement lancés ensuite à Kénitra. Différents programmes sont même en cours d'étude auprès du constructeur, pour notamment développer des véhicules électriques, des voitures hybrides, des produits d'entrée de gamme, sous l'appellation "Smart cars".
Au niveau des ressources humaines, le journal assure que les recrutements se poursuivent. Après avoir embauché la directrice des ressources humaines (DRH) du site de Kénitra, le groupe a engagé une vingtaine de salariés. De quoi faire tourner la boîte (un comptable, des assistantes, des coursiers...). Pour le middle management, les embauches devraient s'intensifier dès la fin d’année.