Il y aura bel et bien des privatisations en 2019, rapporte L'Economiste dans son édition du jour. Le journal assure «qu’une liste actualisée sera bientôt soumise au Conseil de gouvernement avant d'être présentée au Parlement». Le choix se fera en fonction du «secteur d'activité et de la maturité de l'entreprise», question «de rattraper le retard dans le transfert de certaines entités publiques dont l'activité relève de la libre entreprise au privé et qui sont inscrites, depuis plusieurs années, sur la liste des sociétés privatisables». L’Economiste évoque les cas de Sonacos et Biopharma.
Avec la reprise des privatisations, il est question de «stopper l'extension de la sphère publique à des secteurs d’activité devant, en principe, être laissés à l’initiative privée». C'est le cas de l’ONCF pour l’hôtellerie, de la CDG pour l’ingénierie, le gardiennage et l’habitat social, et pour TMSA pour la gestion de zones industrielles et l’ingénierie.
Aujourd'hui, il s'agit d'identifier les entreprises qui pourraient intégrer la nouvelle liste. «Des établissements à caractère marchand feraient l'objet de transformation en sociétés anonymes en vue de l'ouverture de leur capital à des partenaires privés, comme c'était le cas pour Maroc Telecom, la Régie des Tabacs et Marsa Maroc». Il serait même question d'un désengagement des participations minoritaires ne revêtant pas un caractère stratégique.
La recette attendue est de 5 milliards de dirhams. C’est justement la raison pour laquelle les opérations de privatisation seront menées dans une approche de gestion active du portefeuille public. Une démarche qui devrait assurer la mise en place d'un dispositif permettant la réalisation «des opérations de transfert opportunes, dans des délais courts en phase avec les possibilités offertes par le marché, selon des procédures adaptées au contexte de chaque opération». Dans le même sens, la répartition des recettes de privatisation devrait être revue, puisque ces recettes seront partagées à parts égales entre le budget général et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social.