PLF 2026: des mesures douanières pour soutenir l’industrie nationale et renforcer la traçabilité

Le projet de loi de finances 2026 a mi en place une série de dispositions douanières destinées à renforcer l’industrie nationale tout en simplifiant l’accès aux intrants indispensables.. DR

Revue de presseLe projet de loi de finances 2026 introduit des ajustements des droits de douane sur plusieurs produits, visant à protéger la production locale tout en facilitant l’accès à certains intrants. Le texte prévoit également la modernisation des procédures douanières, le renforcement du contrôle contre la fraude et l’intégration de nouvelles technologies pour améliorer la traçabilité des marchandises. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 07/12/2025 à 19h40

Le projet de loi de finances 2026 introduit un ensemble de mesures douanières visant à soutenir l’industrie nationale tout en facilitant l’accès à certains intrants essentiels. «Ces mesures s’accompagnent d’un renforcement de la traçabilité des produits et de la mise en place d’un cadre rigoureux pour assurer la qualité, la sécurité et la conformité des données commerciales», indique le magazine Challenge.

Parmi les principales dispositions proposées figurent des ajustements des droits de douane sur certains produits, avec pour objectif à la fois de mobiliser davantage de ressources fiscales et de stimuler le développement des industries locales. Le projet prévoit notamment une augmentation du droits de douane sur les cellules photovoltaïques assemblées en modules, actuellement taxées à 2,5%, qui passeront à 10%. Cette mesure vise à soutenir la compétitivité d’un secteur encore naissant dans le pays, en encourageant l’implantation de nouvelles unités industrielles.

Dans le même esprit, le PLF 2026 propose de relever le DI sur les machines à laver et les congélateurs domestiques, passant de 10% à 17,5%. Cette hausse s’accompagne toutefois d’une réduction du DI sur certains intrants destinés à la fabrication des machines à laver semi-automatiques, qui passerait de 30% à 17,5%, afin de réduire les coûts de production et d’encourager l’industrialisation locale.

Pour la filière bois, le projet de loi prévoit un abaissement du droit d’importation sur les lattes de bois assemblées en panneaux, passant de 30% à 17,5%, une mesure destinée à renforcer la compétitivité des ateliers et usines marocains de transformation. «Les profilés en aluminium utilisés pour la ventilation bénéficient également de cette réduction», écrit Challenge.

Le secteur pharmaceutique n’est pas en reste. Le PLF 2026 propose de réduire le DI sur certains médicaments importés, en les soumettant au taux minimum de 2,5% pour alléger le coût des marchés publics. Toutefois, dans un souci de souveraineté sanitaire, le tarif des tests rapides sera augmenté de 2,5 à 17,5%, afin d’encourager leur production locale.

Face à la baisse du cheptel national et aux conditions climatiques défavorables, le projet de loi prévoit aussi le doublement du quota d’importation de bovins vivants bénéficiant de la suspension des droits et de la TVA, passant de 150 000 à 300 000 têtes. Cette mesure vise à assurer un approvisionnement stable du marché en viandes rouges.

Sur le plan de la taxe intérieure sur la consommation, le PLF 2026 reporte à 2028 la mise en place du système de marquage fiscal des produits pétroliers, tels que le kérosène, le fuel, le propane et le butane à usage commercial. Ce report est motivé par les contraintes techniques et logistiques liées à l’installation du dispositif chez les opérateurs.

Le projet de loi prévoit également une modernisation du système douanier «BADR», avec l’intégration des nouvelles technologies, notamment la blockchain. Cette innovation permettra d’améliorer la traçabilité des marchandises et la fiabilité des documents commerciaux, tout en offrant un assouplissement des procédures de dédouanement pour les opérateurs volontaires. L’authentification des documents et la vérification de l’identité des fournisseurs étrangers devraient ainsi accélérer le traitement des déclarations et limiter les risques de fraude.

Le renforcement du contrôle douanier passe également par l’obligation pour les importateurs de communiquer les adresses exactes des locaux de stockage ou de transformation des marchandises. Cette mesure facilitera les inspections et les contrôles a posteriori en cas de soupçon de fraude. Parallèlement, les brigades de douane verront leurs capacités opérationnelles renforcées grâce à la modernisation des systèmes de télécommunication et à l’équipement des agents en caméras individuelles, scanners portatifs et drones, s’alignant ainsi sur les meilleures pratiques internationales.

Par La Rédaction
Le 07/12/2025 à 19h40