2,4 milliards de dirhams, c’est ce qu’a rapporté la vignette automobile à l’Etat en 2017. Ce denier espère pourtant engranger davantage dès 2019. En effet, le projet de loi de finances du prochain exercice prévoit de nouvelles hausses de cette taxe, au grand dam des automobilistes. Comme toute mesure impopulaire qui touche au portefeuille des ménages, cette nouvelle hausse fait la Une des médias ces derniers jours, et l’Economiste, dans son édition du lundi 15 octobre, ne déroge pas à cette règle.
Le quotidien commence d’abord par rapporter l’avis des concessionnaires. Les sondés expliquent que cette hausse ne devrait pas avoir un fort impact sur le rythme des ventes des véhicules neufs. Pour le consommateur en revanche, elle s’ajoute à une série de hausses prévues l’année prochaine, touchant plusieurs domaines tels que la TIC sur les tabacs, la TVA sur les livraisons de constructions, le paiement d’une taxe sur la cession de résidences principales même après six ans d’habitation… et la liste est longue. Comme l’explique l’Economiste, la priorité pour l’Etat aujourd’hui, du moins officiellement, est de pouvoir financer les projets sociaux, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Concrètement, la hausse du prix de la vignette -cette taxe instaurée en 1956 en France pour alimenter le Fonds de solidarité nationale et supprimée en 2001 alors qu’au Maroc elle continue d’être appliquée-, devrait s’établir entre 50 et 500 dirhams selon la motorisation du véhicule et sa puissance fiscale. Tout le monde devrait y passer, à l’exception des propriétaires de voitures de collection n’ayant subi aucune modification, les véhicules de plus de 3000 kg et qui sont destinés au transport en commun de personnes, les taxis, les engins de travaux et autres véhicules exonérés habituellement.
Dans les détails, comme le rappelle le journal, les véhicules d’une puissance fiscale de moins de 8 CV devront payer en 2019 400 dirhams pour les motorisations essence et 750 dirhams pour le diesel. Pour ceux dont la puissance est comprise entre 8 et 10 CV, il faudra s’acquitter de 700 dirhams pour l’essence et 1.550 pour le diesel. De 11 à 14 CV, le barème du projet de loi de finances prévoit 3.200 dirhams pur l’essence et 6.200 dirhams pour le diesel. Enfin, la catégorie qui supportera la plus grosse hausse est celle des véhicules dont la puissance est de 15 CV ou plus. Leurs propriétaires devront payer 8.500 dirhams pour l’essence et 20.500 dirhams pour le diesel.