PLF 2018: l’opposition dénonce un excès d’optimisme

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement n'a accepté que 77 des 215 amendements proposés par la majorité et l’opposition. Aussi, cette dernière continue-t-elle d'estimer que le projet de Loi de Finances 2018 est «trop optimiste».

Le 19/11/2017 à 21h29

Après son adoption à la Chambre des représentants, le projet de Loi de Finances 2018 entame sa dernière ligne droite avant sa validation finale. Il vient, d'ailleurs, d’être transmis à la Chambre des conseillers.

Dans son édition du lundi 20 novembre, l’Economiste note que, sur les 215 amendements au projet proposés lors des débats à la première Chambre, seuls 77 ont été retenus. Quelque cinquante amendements ont, par ailleurs, été retirés par les députés avant la séance du vote. Le journal ne manque pas de relever que le ministre de l’Economie et des finances s’est félicité de «l’interaction positive entre la majorité et l’opposition». Mais cette dernière n’est pas vraiment satisfaite. Et pour cause! Certains groupes parlementaires de l’opposition considèrent, en effet, que les amendements retenus n’ont aucune incidence sur les objectifs et les orientations du budget du projet de Loi de Finances.

Ainsi, souligne l’Economiste, l’opposition reproche son optimisme au ministère des Finances par rapport à certaines données. Le quotidien cite, pour exemple, l’hypothèse d’une récolte céréalière de 70 millions de quintaux. Vu la faible pluviométrie de cet automne, voire l’absence de pluie dans certaines régions, le niveau de production céréalière prévu dans le projet de Loi de Finances sera difficilement atteint. De quoi remettre en cause les prévisions de croissance dans leur ensemble, les performances de l’économie marocaine restant étroitement liées à celles du secteur agricole.

L’opposition s’est, en outre, attaquée aux prévisions concernant le chômage. L’Exécutif s’est, en effet, fixé comme objectif de le réduire à 8,5% (contre un peu plus de 10% actuellement), un taux apparemment difficile à atteindre. Car, si certains secteurs, comme l’industrie automobile ou aéronautique, devraient continuer à se développer, leur élan ne devrait nullement suffire à combler la baisse de la croissance de la valeur ajoutée agricole. 

Par Fayza Senhaji
Le 19/11/2017 à 21h29