Dans le cadre de la politique de diversification de son mix de production électrique, le Royaume a mis en place un Plan gazier ambitieux. L’Etat souhaite d’ailleurs rapidement concrétiser ce plan, d’après le quotidien L’Economiste du mardi 15 septembre 2015 qui avance que «l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE) vient de lancer le premier appel d’offres dans le cadre du méga-programme de «gas to power», lancé il y a un peu moins d’une année».
Comme le rappelle le quotidien, cet important plan gazier porte sur la réalisation d’un lot de cinq grosses infrastructures gazières et électriques. Parmi ces projets, figurent une plateforme portuaire à Jorf Lasfar, un terminal de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL) avec des bacs de stockages, des bretelles pour le raccordement des centrales à cycles combinés, un gazoduc de 400 km destiné à relier le terminal GNL au gazoduc Maghreb-Europe et, enfin, la réalisation de quatre centrales à cycles combinés. Selon L’Economiste, «ces centrales devraient totaliser une puissance totale de près de 2.400 MW et seront approvisionnées à partir du futur terminal GNL de Jorf Lasfar».
Pour réaliser ces infrastructures gazières et électriques, l’ONEE table sur des investissements de l’ordre de 4,6 milliards de dollars. Une manne financière colossale qui attise les convoitises des géants du secteur qui se sont positionnés. Parmi eux, figure le français GDF qui a l’avantage d’être présent sur toute la chaîne de valeur de la filière gazière.
En plus, pour gagner le pari du gaz, il faut aussi sécuriser les approvisionnements en gaz auprès des grands producteurs mondiaux du secteur, soit la Russie, le Qatar, le Nigéria… Des négociations sont donc en cours avec plusieurs grands exportateurs de gaz.