L’économie nationale va mal. Celle-ci a affiché une croissance quasiment nulle au premier trimestre 2020. L’arrêté des comptes nationaux du HCP fait ressortir une croissance de seulement 0,1%, contre 2,8% durant le même trimestre 2019, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 1er juillet.
Cette situation s’explique par la forte baisse des activités agricoles (-5%), alors que celles non agricoles ont enregistré une augmentation d'à peine 0,9%. Dans sa note d’information, le HCP précise que la valeur ajoutée du secteur primaire a enregistré une baisse de 4% en volume au cours du premier trimestre de l’année 2020, au lieu de 3,4% durant la même période en 2019. Cette évolution s’explique par la baisse de 5% de l’activité de l’agriculture, au lieu de 5,9% une année auparavant, et par une augmentation de celle de la pêche de 5,2% au lieu de 20,9%.
De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu un net ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 4,7% pour le même trimestre de l’année précédente à 0,2%. Cette situation résulte du ralentissement de 1% du rythme d’accroissement des valeurs ajoutées du bâtiment et travaux publics et de 0,6% des industries de transformation, ainsi que de la baisse de l'activité de l’industrie d’extraction de 0,4% et de l’électricité et eau de 3,4%. Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a aussi enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 3,7% pour le même trimestre de l’année précédente à 1,2%.
Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu un net ralentissement, passant de 4,3% au premier trimestre 2019 à 0,9% en 2020. Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 0,4% au lieu de 4,1% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 0,3% au lieu de 1,3%. La demande intérieure s’est accrue de 0,6% au premier trimestre 2020 au lieu de 0,8% en 2019, contribuant ainsi pour 0,6 point à la croissance économique nationale, au lieu de 0,8 point.
Dans ce contexte, les dépenses de consommation finale des ménages ralentissent, passant d’un taux d’accroissement de 2,7% au premier trimestre 2019 à 1,4%, avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 1,6 point. Le HCP signale que la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 6,2% au lieu de 3,4%, avec une contribution à la croissance de 1,3 point au lieu de 0,7 point. En revanche, l’investissement brut a continué à enregistrer des baisses importantes, passant de -4,5% au premier trimestre de l’année passée à -4,8%, avec une contribution négative à la croissance de -1,4 point au lieu de -1,5 point, durant le même trimestre de l’année précédente.